La Commission nationale du débat public (CNDP) a désigné Dominique Simon et Laurent Pavard comme garants de la concertation préalable sur le projet de reconversion du Fort de Vaujours par la société Placoplatre. Dominique Simon est née en 1956, elle est consultante dans l'accompagnement et le conseil. Laurent Pavard est né en 1951, il est président du Conseil des systèmes d'information au ministère de l'Agriculture.
La filiale du groupe Saint Gobain, Placoplatre, a saisi la CNDP le 15 mai dernier. Elle souhaite en effet creuser une carrière de gypse sous l'ancien centre atomique. En 2010, elle avait acquis 45 hectares du site pour étendre son exploitation.
Suite à l'annonce du projet, en 2014, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) ont réalisé des expertises sur le site. Les entités démontraient la présence de radioactivité et l'existence de risques d'inhalation et d'ingestion. En juillet 2014, l'ASN avait demandé à Placoplatre de mener "une réflexion plus approfondie" pour la phase de démolition. Elle préconisait aussi de prévoir des modalités d'informations des populations riveraines. Mais au mois de mai 2015, suite à un nouvel avis de l'ASN, le préfet de la Seine-Saint-Denis autorisait Placoplatre à reprendre ses travaux de démolition du site. Placoplatre avait modifié son dossier et l'IRSN avait estimé que les risques radiologiques étaient "très faibles". La société s'était engagée à respecter les recommandations de l'ASN.
La découverte à l'été 2017 d'objets radioactifs sur le site a relancé l'inquiétude des riverains. En décembre dernier, des représentants d'associations et des élus ont mené une opération de sensibilisation auprès des riverains. La concertation devrait débuter en octobre ou novembre prochain.