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France Nature Environnement prépare une plainte contre l'usine Sanofi à Lacq

MAJ le 16/07/2018
Risques  |    |  L. Radisson
France Nature Environnement prépare une plainte contre l'usine Sanofi à Lacq

France Nature Environnement (FNE) et la Sepanso 64 demandent l'arrêt immédiat des pollutions émises par le site de la société Sanofi situé à Mourenx dans le bassin industriel de Lacq (Pyrénées Atlantiques). Elles annoncent préparer une action en justice contre l'exploitant qui produit sur ce site la Dépakine, un médicament destiné à traiter l'épilepsie à l'origine de malformations chez les enfants exposés in utero.

Un rapport de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), en charge du contrôle de l'installation, révèle que le site émet 7.000 fois plus de composés organiques volatils (COV) que la norme autorisée, rapportent les associations. En mars dernier, un contrôle a mis en lumière un rejet de bromopropane dépassant de 190.000 fois la norme autorisée. L'exploitant n'aurait contrôlé qu'une colonne d'abattage, destinée à traiter les gaz avant de les rejeter dans l'air, sur les trois dont dispose le site.

"Le bromopropane a des effets toxiques néfastes pour la santé. Au-delà des irritations des voies respiratoires, de la peau, et des yeux ; il a aussi un potentiel cancérigène, mutagène et reprotoxique (baisse de la fertilité et malformation des fœtus)", rappelle FNE.

L'exploitant n'aurait informé la préfecture que six mois après avoir constaté les dépassements, alors que la réglementation prévoit une information dans les plus brefs délais. Le préfet a mis en demeure l'exploitant de rentrer dans les normes sous un délai de trois mois qui s'achève le 23 juillet. A l'issue de cette période, le représentant de l'Etat pourra prendre des sanctions administratives, dont la fermeture du site, si l'exploitant ne s'est pas conformé à la mise en demeure. Ce dernier confirme "avoir identifié fin 2017 un problème de dépassement localisé des seuils de rejets de vapeurs de solvants", rapporte Ouest-France. Mais il précise avoir fait effectuer une étude sanitaire concluant que les populations ne subissaient pas de surexpositions par rapport aux normes autorisées. Le groupe a toutefois annoncé lundi 9 juillet au soir engager immédiatement l'arrêt de la production du site.

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