La France et le Brésil qui, selon le document, sont ''déterminés à accélérer le rythme des négociations afin de parvenir à un accord ambitieux basé sur la feuille de route de Bali '', à Copenhague, s'engagent à coopérer afin de renforcer le régime international contre le changement climatique en ''rehaussant le niveau d'ambition de la mise en œuvre de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique et de son Protocole de Kyoto''. Le président français Nicolas Sarkozy et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva rappellent également que les pays de l'Annexe I doivent adopter des trajectoires de réduction ''cohérentes'' avec leur objectif de réduire leurs émissions d'au moins 80% d'ici à 2050 par rapport à 1990 et que les pays ne relevant pas de l'Annexe I doivent ''rechercher une croissance sobre en carbone'' en mettant en œuvre des actions nationales appropriées d'atténuation. Les pays en développement doivent quant à eux ''contribuer activement à l'effort mondial par une déviation substantielle de l'augmentation de leurs émissions par rapport au scénario business as usual mais en gardant à l'esprit que le développement économique et social et l'éradication de la pauvreté sont les premières priorités des pays en développement.''
La France et le Brésil appuient la création d'un registre dans le cadre de la mise en place d'un système de vérification des actions nationales d'atténuation des pays en développement et du soutien financier accordé par les pays développés et estiment que l'atténuation et l'adaptation devraient se voir accorder la même importance par la Convention.
Sans entrer dans les détails chiffrés, les deux pays rappellent que la mise à disposition de ressources financières constitue l'un des éléments ''clés d'une mise en œuvre intégrale, efficace et soutenue de la Convention''. Ils soulignent le rôle des instruments financiers, des mécanismes innovants, du secteur privé pour soutenir les actions d'atténuation et d'adaptation, du développement et le transfert des technologies ainsi que l'importance de stimuler l'action visant à réduire les émissions dues à la déforestation et à la dégradation de la forêt dans les pays en développement (REDD). ''Ces activités devraient se voir accorder un soutien financier et technologique adéquat, dans le cadre des actions nationales appropriées d'atténuation à mener par les pays en développement. Ils insistent sur la nécessité de renforcer la coopération – Nord-Sud et Sud-Sud - en matière de renforcement des capacités et de technologie dans le secteur forestier, notamment l'utilisation d'instruments de télédétection. Ils s'engagent à veiller à ce que la réduction des émissions due à la déforestation fasse partie des conclusions de Copenhague et soutiennent l'inclusion de cet objectif dans le cadre de la Convention, '' indique le document.
La France et le Brésil s'accordent enfin sur la mise en place d'une organisation internationale consacrée à l'environnement et au développement durable, qui pourrait être mise en place à la Conférence Rio+20 à Rio de Janeiro en 2012 et sur la nécessité de créer des pôles internationaux de partage des connaissances et de l'information de manière à améliorer la coopération technologique entre pays développés et en développement.