Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a renforcé le contrôle de certaines denrées sensibles en provenance du Japon, en mettant en œuvre le règlement européen relatif au contrôle des produits en provenance du Japon (1) , adopté le 25 mars 2011 (la catastrophe étant survenue le 11 mars).
"À la suite de l'accident (…), les taux de radionucléides décelés dans certains produits alimentaires originaires du Japon (lait et épinards notamment), ont dépassé les seuils de contamination en vigueur dans ce pays. Il était donc nécessaire d'assurer la surveillance du niveau de contamination radioactive de ces denrées et d'écarter de la mise sur le marché celles qui présentaient des taux non conformes", indique-t-elle dans une communication le 20 novembre 2013.
La DGCCRF a particulièrement suivi les importations d'algues fraîches, de thé, de pousses de bambou, de champignons et d'abricots japonais. "Les contrôles ont eu lieu dans les points d'entrée désignés (PED) ayant enregistré des importations japonaises, à savoir : Le Havre, Roissy, Marseille, Strasbourg et Saint-Nazaire-Montoir". Ainsi, 7.293 lots sont arrivés du Japon, et 1.272 analyses ont été effectuées, soit 17,4%.
Résultat : seuls deux échantillons de thé ont été renvoyés au Japon, en juin 2011. Provenant de la préfecture de Shizuoka, ils affichaient des teneurs supérieures à la limite du règlement européen : 1.038 et 993 Bq/kg. "Le niveau maximal admissible par le règlement européen était à ce moment de 500 Bq/kg", précise la DGCCRF, ajoutant : "La France en a informé la Commission et la préfecture de Shizuoka a été ajoutée à la liste des préfectures « à risque ». Les lots concernés ont été réexpédiés au Japon".
Depuis septembre 2012, conformément à la réglementation européenne (2) , le dispositif de contrôle a été allégé.