Selon l'AFP, le ministre japonais de l'Industrie Toshimitsu Motegi a approuvé jeudi 1er août la création d'une structure chargée de concevoir les technologies et les procédés nécessaires pour démanteler les quatre réacteurs de la centrale de Fukushima accidentée en mars 2011 suite à un séisme et un tsunami.
Cette nouvelle structure, baptisée "organisation internationale de recherche et développement pour le démantèlement", sera présidée par le professeur de l'Université de Kyoto Hajimu Yamana.
Le démantèlement des réacteurs de la centrale représente un défi technique "sans précédent", reconnaît le ministre de l'Industrie. "Retirer le combustible endommagé [de trois réacteurs où il a fondu] est une tâche difficile", a-t-il indiqué. D'autant que l'Etat prévoyait fin 2011 le démantèlement total de la centrale, s'étalant sur une durée de 40 ans, compte tenu de l'état du site et des techniques nouvelles nécessaires. L'extraction du combustible fondu dans les réacteurs 1 à 3 serait mise en œuvre dans dix ans, et durerait plus de deux décennies, avait alors estimé Goshi Hosono, ministre japonais de l'Environnement.
Les travaux de R&D du nouvel organisme seront menés par 17 institutions japonaises (compagnies d'électricité, industriels et instituts de recherche). Des entreprises et des chercheurs étrangers devraient également apporter leurs contributions. Une première réunion devrait se tenir courant du mois d'août.
Fin janvier 2013, le gouvernement japonais a augmenté ses crédits pour accélérer le démantèlement des réacteurs : 80 millions d'euros ont été alloués par l'Etat pour développer des technologies pour notamment extraire le combustible fondu.