La problématique du périurbain
Avec l'étalement urbain, l'extension des banlieues… la problématique des transports devient primordiale. Pour Roland Ries, président du GART et maire de Strasbourg, le lien entre urbanisme et transport est très étroit : ''il ne suffit pas de travailler sur la gestion des flux, il faut aussi se pencher sur la génération des flux. Il est grand temps de raisonner globalement sur l'agglomération''. Nouveaux quartiers, lotissements ou équipements doivent être pensés dans une logique de transports. Mais pour François Goulard, député du Morbihan et ancien secrétaire d'Etat aux Transports et à la Mer, ''ne tombons pas dans l'illusion que l'urbanisme règlera tout, il faut faire avec les réalités actuelles !''. Autrement dit, créer les conditions pour que les villes actuelles allient praticité, fluidité et facilité d'accès. Cela passe par le développement des transports en commun et des modes de mobilité alternatifs (covoiturage, transport à la demande…).
Les compétences partagées
La compétence transport est partagée par les différents échelons territoriaux. Commune, département, région ont chacun leurs attributions : transport urbain, transport scolaire et périurbain, ferroviaire régional… Cette répartition entre différentes autorités organisatrices ne mène pas forcément à la cohérence des schémas de mobilité.''L'empilement des compétences ne facilite pas les choses'', reconnaît Roland Ries. Pourtant, il s'agit bien d'organiser les transports à l'échelle d'une agglomération, mais aussi entre agglomérations aujourd'hui.
Le financement en question
''Développer l'offre de transports a un coût public supplémentaire. Pour le périurbain, qui est une grosse problématique, il y a moins de clients donc c'est moins rentable. Qui dit moins rentable dit plus coûteux !'', explique Charles Eric Lemaignen, président de l'agglomération Orléans Val de Loire. Or, les collectivités sont confrontées à des contraintes budgétaires. Pour Louis Nègre, sénateur des Alpes-Maritimes, la réponse au financement des transports réside en partie dans des solutions inscrites dans le projet de loi Grenelle 2, comme la taxation des plus values immobilières et la mise en place de péages urbains, deux dispositifs dont les revenus seraient attribués aux politiques publiques de transport.