Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur d'une réflexion sur les gaz de schiste : "L'exploitation des gaz de schistes pose des problèmes environnementaux sérieux. Est-ce qu'il y a des évolutions technologiques possibles ? La réponse est oui. Donc, il faut mettre ces questions sur la table et en débattre très tranquillement", a-t-il déclaré lors de son audition par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale le 19 juillet dernier.
Interrogée sur le sujet, la ministre de l'Ecologie a indiqué le 20 juillet sur BFM TV que "rien dans l'agenda du gouvernement aujourd'hui n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique" et a rappelé qu'une réforme du Code minier allait être engagée par le gouvernement.
Mais selon Europe 1, à l'occasion de la réunion de préparation de la conférence environnementale organisée par Jean-Marc Ayrault et Delphine Batho avec les principales ONG environnementales (Greenpeace, France Nature Environnement, la Ligue de Protection des Oiseaux) le 24 juillet, "une réflexion sur l'opportunité d'exploiter le gaz de schiste" devrait être au menu des discussions. "Concrètement, il s'agit d'obtenir en amont l'aval des ONG pour des recherches sur le dossier suivi d'une étude d'impact pour prendre en compte les critères environnementaux", indiquent les journalistes Martial You et Fabienne Cosnay.
La mission interministérielle sur les gaz de schiste, lancée en février 2011 par les ministères de l'Ecologie et de l'Energie, préconisait, dans son rapport final qui a été présenté le 22 mars, d'axer les recherches sur la fracturation hydraulique, seule technologie bénéficiant déjà d'un large retour d'expériences, et de mettre en place un programme d'exploration dans le Bassin Parisien.