Le groupe de travail sur le glyphosate (Glyphosate Task Force), regroupant plusieurs industriels intégrant cette substance dans leurs pesticides, a annoncé la publication des études toxicologiques qu'ils ont réalisées. Il répond ainsi au commissaire européen à la santé Vytenis Andriukaitis qui avait appelé, il y a quelques mois, à une plus grande transparence.
"Pourquoi les études industrielles sont fermées au public en Europe alors qu'aux Etats-Unis elles sont plus transparentes", s'interrogeait-il lors d'une rencontre avec la ministre française de l'Environnement Ségolène Royal, en mars 2016. Le commissaire avait envoyé une lettre aux industriels pour leur demander la publication des études ayant servi de fondement à l'évaluation de l'agence sanitaire européenne (Efsa). En réponse, le groupe de travail a décidé de faciliter l'accès public à 71 études toxicologiques en les mettant à disposition dans une salle de lecture à Bruxelles. "Très peu d'informations ont été expurgées des documents", précisent les industriels. Un formulaire d'inscription à la salle de lecture (1) est disponible en ligne. Cette salle sera ouverte jusqu'à fin octobre.
En Europe, la procédure d'évaluation des risques des substances mises sur le marché fait porter la responsabilité des études sur les industriels : c'est à eux de prouver l'innocuité de leurs substances et non pas aux pouvoirs publics de prouver leur dangerosité. Ces études étayent le dossier de demande d'autorisation sur lequel se base l'agence sanitaire européenne (Efsa) pour prendre sa décision. Aucune obligation de publication ne s'impose aux industriels.