Rappelons que la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un concept dans lequel les entreprises intègrent de manière volontaire les préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités et dans leur interaction avec leurs parties prenantes. Côté finances, l'ISR rassemble toutes les démarches d'intégration de critères extra-financiers aux divers modes de gestion financière. L'ISR peut prendre trois formes : les fonds socialement responsables ou de développement durable ; les fonds d'exclusion - plus répandus dans les pays anglo-saxons - qui excluent, pour des raisons morales ou religieuses, certains secteurs comme l'armement ou le jeu ; et l'engagement actionnarial qui consiste, pour les investisseurs, à exiger des entreprises une politique de responsabilité sociale plus forte.
Selon l'Orse, durant l'année 2008,le marché de l'ISR a été marqué par la forte progression des encours (+ 37% par rapport à fin 2007 pour atteindre près de 30 milliards d'euros) sous l'effet de la montée en puissance des investisseurs institutionnels. Dans le même temps, les encours détenus par la clientèle de particuliers ont reculé. ''Celle-ci, tout en manifestant un intérêt croissant pour cette forme de placement, attend de son intermédiaire financier d'être mieux informée'', a-t-il souligné.
Le guide de l'Orse recense les bonnes pratiques développées en France et à l'étranger par les établissements financiers pour promouvoir plus largement l'ISR auprès des clients, conformément à l'article 53 de la loi du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle qui prévoit que ''l'investissement socialement responsable sera encouragé par des mécanismes incitatifs et des campagnes d'information''.
Parmi les bonnes pratiques identifiées par l'Orse figurent une meilleure intégration des attentes des clients dans la définition de l'offre ISR, une communication plus transparente auprès des différentes catégories d'investisseurs ''pour mieux les informer et leur donner confiance'' et un renforcement de la sensibilisation et de la formation auprès de l'ensemble des acteurs au sein des établissements financiers et notamment des réseaux de distribution.
Pour Daniel Lebègue, président de l'Orse, ''l'ISR est un moyen pour les acteurs de la finance d'afficher concrètement leur engagement en matière de RSE et peut constituer un levier pour resserrer les liens de confiance avec leurs clients et plus largement avec l'opinion publique que la crise économique et financière a mis à mal''.