Selon la cour d'Appel de Lyon, le mensonge publicitaire résulte pour les emballages d'une présentation qui élude le danger potentiel du produit par l'utilisation de mots rassurants et induit le consommateur en erreur en diminuant le souci de précaution et de prévention qui devraient normalement l'inciter à une consommation prudente.
Le roundup est présenté sous un jour trompeur d'un produit totalement inoffensif, ce qui ne peut être le cas d'un désherbant même s'il est moins nocif que d'autres pesticides, souligne également la Cour d'appel à propos du spot TV.
Dans un communiqué, l'association Eau & Rivières de Bretagne, dont la plainte déposée en 2000 est à l'origine de ce procès, se félicite de la condamnation de Monsanto qui permet d'ouvrir les yeux des consommateurs sur la dangerosité environnementale et sanitaire du Roundup. Pour Jean-François Piquot, porte-parole de l'association, l'engagement du Grenelle de réduire de moitié l'usage des pesticides d'ici 2015 ne sera tenu que si le consommateur est dissuadé d'employer ces poisons et encouragé à désherber autrement.
Article publié le 30 octobre 2008