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Actu-Environnement

Climat : l'utilisation des hydrofluorocarbures sera progressivement réduite

L'accord de Kigali permettra une réduction progressive des hydrofluorocarbures, des gaz dont l'effet de serre est extrêmement puissant. La communauté internationale, réunie dans la capitale rwandaise, salue une décision historique.

Energie  |    |  G. Krempp

Sept ans d'âpres négociations ont été nécessaires à cet amendement juridiquement contraignant. Dans le cadre du Protocole de Montréal, les Etats se sont accordés à Kigali, au Rwanda, pour réduire progressivement la production et la consommation d'hydrofluorocarbures. Ces gaz de synthèse s'étaient en effet substitués aux chlorofluorocarbures et aux hydrochlorofluorocarbures, éliminés en 1987 par le même protocole. Ce dernier avait alors pour but de réduire de moitié les substances appauvrissant la couche d'ozone. L'accord de Kigali vise plutôt à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux HFC. S'il n'avait pas été conclu, les experts tablaient sur une part des HFC avoisinant les 20% du total de GES émis en 2050. Ces gaz auraient alors généré un réchauffement de 0,5°C d'ici à 2100.

Des calendriers différenciés et progressifs

Les négociateurs sont parvenus à un accord sur trois calendriers différents pour les pays développés et en voie de développement. Chaque groupe aura son propre rythme pour mettre fin à l'augmentation des HFC utilisés avant de diminuer leur production et leur utilisation. A compter de 2019, les pays développés devront avoir opéré une première baisse de 10% dans la production et consommation des HFC par rapport à la période 2011-2013. En 2024, ces Etats devront avoir opéré une diminution de 45% puis 85% en 2036.

Une centaine de pays, dont la Chine, le plus grand émetteur-producteur d'HFC, le Brésil, l'Afrique du sud ou encore l'Argentine, s'engagent à geler leur production et leur utilisation d'HFC à partir de 2024. Un effort salué par les négociateurs. Passée cette date, des efforts de réduction devront être mis en place : en 2040, ces nations devront attester d'une réduction de 50% par rapport à la période 2020-2022. L'objectif est fixé à 85% de diminution à l'horizon 2045.

L'Inde, l'Irak, le Pakistan, l'Iran et les Etats du Golfe (Koweït, Bahreïn, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis) ont enfin donné leur consentement à cet accord, à condition qu'un temps plus long leur soit accordé dans l'effort de réduction. Le gel de la production et de la consommation d'HFC par rapport à la période 2024-2026 est prévu pour 2028 avant de donner lieu à une baisse de 30%  en 2042 puis de 85% en 2047.

Un accord célébré par la communauté internationale

"Grâce à cet accord, plus de 70 milliards de tonnes d'équivalent-CO2 [d'émissions, ndlr] seront évitées", s'est félicitée Clare Perry, directrice de campagne climat à l'agence britannique d'investigation environnementale (EIA). De même, le ministère de l'Environnement français a souligné, par voie de communiqué de presse, que cet amendement "permettra également l'utilisation […] de fluides frigorigènes alternatifs aujourd'hui disponibles : hydrocarbures, dioxyde de carbone, ammoniac, eau ou d'autres substances chimiques de synthèse appelées hydrofluoroléfines (HFO)".

Tout en saluant l'accord de Kigali, les porte-paroles nationaux d'Europe Ecologie les Verts expriment leur regret "que les délais de mise en œuvre soit aussi longs". Il s'agira alors pour les futurs négociateurs, soucieux d'accélérer le processus de réduction des émissions liées aux HFC, d'utiliser la clause de révision ajoutée à l'accord. Celle-ci permettra notamment de rendre le calendrier plus ambitieux en fonction des progrès technologiques et au vu des effets bénéfiques observés. Trois semaines avant le début de la COP22 à Marrakech, c'est un symbole fort qui a été émis par la communauté internationale. A cette dernière de ne pas s'arrêter en si bon chemin…

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