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Actu-Environnement

Fret ferroviaire : l'arlésienne des gouvernements

Nicolas Hulot et Elisabeth Borne ont un mois pour préparer un plan d'actions dédié au fret ferroviaire. Un énième plan qui vise à sortir de l'apathie le transport ferroviaire de marchandises au chevet duquel les gouvernements se succèdent.

Transport  |    |  F. Roussel

En France, le transport de marchandises est largement dominé par le mode routier, loin devant le ferroviaire et le fluvial. Il représentait 9,3% du trafic de fret en 2014, en baisse d'un point sur la période 2008-2014. Ce constat, désormais bien connu, a alimenté les réflexions des gouvernements successifs et ce, depuis le Grenelle de l'environnement de 2007. Le nombre d'assises, de rapports, de plans n'en finit pas de s'allonger. Et ce n'est pas fini puisque le prochain plan verra le jour d'ici un mois.

A l'occasion d'une visite au port de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) lundi 16 avril, le Premier ministre Edouard Philippe, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, ont réaffirmé "l'attachement du gouvernement au développement du fret ferroviaire". "Le fret ferroviaire représente un levier essentiel pour le dynamisme économique de notre pays et pour une mobilité propre, un seul train de fret représentant 50 camions en moins sur les routes", ont-ils rappelé. Le gouvernement souhaite donc "redonner des perspectives" au secteur. Il mise sur le nouveau "pacte ferroviaire", dont l'un des axes est d'investir, sur le réseau existant, 36 milliards d'euros sur dix ans. Mais le fret nécessite des mesures spécifiques qui ne sont pas abordées dans le projet de loi "transport pour un nouveau pacte ferroviaire" (1) adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 17 avril.

Nouveau plan, nouvelle recette ?

Ce plan contiendra plusieurs volets dont un soutien au transport combiné dès cette année. Il pourrait prendre la forme d'une aide publique versée en fonction du nombre de manipulations de caisses mobiles effectuées d'un train à un camion, par exemple. Le gouvernement souhaite également remettre à plat les péages ferroviaires, "qui aujourd'hui asphyxient le fret". "Les entreprises de fret ne peuvent en effet pas supporter des hausses de péage qui sont de l'ordre de 9% à 11% par an", constate-t-il. Or, ces hausses ont été décidées par le gouvernement Hollande en octobre 2016, là aussi dans le cadre d'un plan d'actions dédié au fret ferroviaire. Les plans restent mais les recettes changent. Sauf une : celle d'investir dans la rénovation des infrastructures.

En avril 2017, avant les élections présidentielles, l'Etat signait le contrat opérationnel de SNCF Réseau qui prévoyait 46 milliards d'euros investis sur dix ans. Le gouvernement actuel reprend pour sa part un engagement de 36 milliards d'euros sur la même période : "Une part de cet investissement doit aller dans la rénovation des principales voies de fret et dans le maintien en état des lignes capillaires du fret", estime-t-il.

Le plan devra aussi permettre d'améliorer le service rendu par SNCF Réseau. Cela passe notamment par une meilleure qualité des sillons, une plus grande robustesse dans la gestion des circulations, ou encore une accélération de la mise à disposition d'itinéraires accessibles aux trains longs, etc. En parallèle, SNCF Réseau est invité à dessiner un plan opérationnel et industriel visant le redressement de ses comptes et le renforcement de la qualité de son service. Le groupe SNCF a décidé de filialiser cette activité qui aura désormais une personnalité juridique propre, et qu'il détiendra à 100%.

1. Consulter le projet de loi Pacte ferroviaire
http://www.assemblee-nationale.fr/15/dossiers/nouveau_pacte_ferroviaire.asp

Réactions2 réactions à cet article

Bravo pour cet excellent article.
Difficile de remettre en marche un trafic qui a été démonté patiemment au fil des années.
Les voies du Fret sont aussi celles des 9000 Kms dont il est question aujourd'hui. De plus pour faire du Fret adapté, il faut des embranchements particuliers avec des voies qui conduisent les wagons depuis les triage, jusqu'à la gare la plus proche. Comment on fait ?

Georges | 18 avril 2018 à 19h45 Signaler un contenu inapproprié

Si on cessait de faire de la SNCF un symbole. En effet, le tout TGV sous la houlette de l'Etat est la principale cause du surendettement de l'entreprise et de l'effondrement du réseau.
Sans parler des filialisations successives. Souvenons nous de RFF.
A quand une société pour le rail droit, une seconde pour le rail gauche et une troisième pour les traverses ?
Avec une commission pour décider comment on détermine le côté droit et le côté gauche. Vive l'ENA !

Albatros | 19 avril 2018 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié

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