Cet iceberg d'une épaisseur moyenne d'environ 400 mètres, s'est détaché du glacier Mertz, une langue de glace de 160 km de long qui ''s'écoule dans l'océan avec un débit de 10 à 12 milliards de tonnes de glace par an''.
La collision, provoquée par un autre iceberg, nommé B-9B ( de 95km de long par 20km de large), a divisé par deux la longueur de la langue de glace qui ''ne fait maintenant plus que 80km''. Ce vêlage a été détecté par une équipe franco-australienne à laquelle participent les chercheurs français. Cette équipe suivait le développement des crevasses transverses ''qui s'étaient quasiment rejointes lorsque l'iceberg B9B est venu impacter le flanc Est de la langue de glace entraînant la séparation finale'', ont expliqué les scientifiques. S'appuyant sur des images satellite (ENVISAT), ils estiment que le vêlage s'est produit entre le 12 et le 13 février 2010.
Ce phénomène vient s'ajouter aux autres observations faites autour de l'Antarctique ''où de plus en plus de plateformes glaciaires se détachent du continent et s'entrechoquent, ce qui entraîne une production accrue d'icebergs et une augmentation de l'apport d'eau douce à l'Océan Austral'', ont souligné les scientifiques.
La position future des deux icebergs géants pourrait affecter la circulation océanique et l'équilibre des écosystèmes dans cette région, ont prévenu les chercheurs.
* LEGOS (CNRS/ Université Paul Sabatier/CNES/IRD) et LOCEAN (CNRS/UPMC/IRD/MNHN).