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Le BRGM inaugure sa plate-forme expérimentale dédiée aux pompes à chaleur géothermiques

Afin de vérifier la fiabilité des pompes à chaleur géothermiques et développer de nouveaux outils pour les mettre en œuvre plus facilement, le BRGM et la Région Centre ont commencé la mise en place d'une plate-forme expérimentale à Orléans.

Energie  |    |  F. Roussel
   
Le BRGM inaugure sa plate-forme expérimentale dédiée aux pompes à chaleur géothermiques
Pose de l'échangeur instrumenté de la plateforme BRGM
© BRGM
   
Dans le cadre de son Contrat de Projets Etat Région 2007-2013, la région Centre a mis en place un Pôle d'efficacité énergétique grâce auquel elle espère développer les trois énergies renouvelables à fort potentiel sur son territoire à savoir le bois-énergie, le solaire et la géothermie. Pour cette dernière, la région s'est rapprochée du Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) qui dispose d'une expertise importante dans ce domaine afin de créer à Orléans un « pôle européen d'excellence en géothermie ». À ce titre les deux organismes ont décidé de financer et de construire une plate-forme expérimentale dédiée aux pompes à chaleur géothermiques qui a été inaugurée le 15 décembre dernier.

L'objectif est d'évaluer les performances globales de ces systèmes de chauffage, de développer des produits plus performances tout en maîtrisant l'impact sur le sous-sol. La plate-forme comprendra donc à terme une activité de recherche-développement, une activité de certification des systèmes et un réseau de démonstrateurs.

Deux sites dédiés aux tests et à la formation

Pour l'instant la plate-forme expérimentale est centrée autour du site du BRGM à Orléans où ont été installées plusieurs technologies géothermiques toutes basées sur le principe de l'échangeur de chaleur. L'idée est de capter les calories du sous-sol pour les restituer dans le bâtiment. Plusieurs types d'échangeurs existent actuellement sur le marché : échangeurs horizontaux sous jardin, échangeurs compacts de quelques mètres de profondeur, sondes géothermiques à plus de 100 m de profondeur, échangeurs en nappes phréatiques, fondations échangeuses de chaleur ou encore champs de sondes géothermiques. Certaines de ces solutions assurent déjà des usages complexes et multiples : chauffage hivernal, rafraîchissement en demi-saison, climatisation estivale… Les puissances des échangeurs associés à un pavillon restent de quelques kilowatts mais certaines réalisations revendiquent maintenant des puissances qui se comptent en mégawatts. Afin de mieux cerner la fiabilité de chaque système, le BRGM a donc commencé à installé ses propres prototypes sur son site d'Orléans associés à une batterie d'appareils de mesures.

La seconde phase du projet prévue à l'horizon 2009/2010 consistera à implanter sur le site de l'IUT d'Orléans un dispositif d'échangeurs géothermiques dit « champ de sondes ». Totalement instrumentée, cette installation permettra de progresser dans la maîtrise de cette technologie et servira à la formation des étudiants.

Le programme de recherche et développement de la plate-forme s'attachera à étudier de nouvelles configurations adaptées à la géologie, à simplifier les mises en place sur les chantiers, à optimiser l'exploitation des installations mais également à proposer de nouveaux usages comme le couplage avec d'autres énergies renouvelables. La plateforme accueillera par la suite des échangeurs expérimentaux et novateurs y compris ceux qui n'existent encore que sur le papier.

L'enjeu : répondre aux objectifs du Grenelle

D'après le BRGM la France recèle dans son sous-sol un potentiel géothermique important dont une infime partie est aujourd'hui exploitée. Le bassin rhénan, le massif central et les DOM sont des régions favorables à la géothermie haute et moyenne énergie. La première référence française en matière de géothermie haute température se situe à Bouillante, non loin du volcan guadeloupéen de la Soufrière. En termes de basse énergie, le bassin parisien constitue un réservoir important utilisé pour le chauffage collectif. Malgré tout, la géothermie ne représentait, en France, en 2004, que 2,3% de l'énergie produite à partir de ressources renouvelables.

Mais la pays compte bien inverser la tendance. La directive européenne sur les énergies renouvelables composant le paquet climat/énergie demande à la France d'amener la part de ces énergies renouvelables d'ici à 2020 à 23% de sa consommation contre 14% aujourd'hui. Concrètement cet objectif représente 20 millions tonnes équivalent pétrole (tep) annuelles supplémentaires.
Les textes réglementaires issus du Grenelle de l'environnement prévoient que la géothermie pourrait contribuer à hauteur de 1,3 millions de tep à cet objectif. Les secteurs où sont attendues les croissances les plus fortes sont les pompes à chaleur géothermiques pour les maisons individuelles (neuf et rénovation) ou pour le tertiaire et le collectif, ainsi que les réseaux de chaleur alimentés par géothermie profonde. Le Grenelle de l'environnement fixe ainsi des objectifs ambitieux pour les pompes à chaleur géothermiques : plus de 600.000 logements à équiper d'ici 2020.

Réactions7 réactions à cet article

Très bon article, incomplet cependant:

Nous aimerions que soient abordés également les systèmes par absorption et électromagnétiques.
Les systèmes utilisant des gaz comprimés ont l'inconvénient de participer au réchauffement climatique.

irisyak | 21 décembre 2008 à 09h14 Signaler un contenu inapproprié
Confusion?

N'y a-t-il pas ici une confusion entre :

1) d'une part, la géothermie haute ou moyenne température qui permet de produire de l'électricité (cf centrale électrique géothermique de Bouillante) ou du chauffage (cf chauffage urbain en région parisienne), qui constitue une source d'énergie primaire renouvelable,

2) d'autre part, la géothermie basse température, utilisée via les pompes à chaleur géothermiques, qui consomment grosso modo autant d'énergie primaire non renouvelable qu'une chaudière à combustible? (en ordre de grandeur, COP de 3, mais rendement d'1/3 du système électrique... donc 3 x 1/3 = 1)

Il est mentionné que la géothermie contribuera à atteindre l'objectif de 23% d'énergie renouvelable contre 14% aujourd'hui. On voit bien le rôle que peut jouer la première catégorie (si le gisement est suffisant), en remplacant une source d'énergie primaire non renouvelable (gaz, fioul, charbon, nucléaire...) par une énergie primaire renouvelable (géothermie haute ou moyenne température).

En revanche, pour la seconde catégorie, en quoi remplacer un dispositif utilisant une énergie non primaire renouvelable (gaz, fioul, charbon, nucléaire) par un dispositif utilisant autant d'énergie primaire (pompe à chaleur géothermique, même raisonnement pour aérothermique) permettrait d'augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique?

plop | 23 décembre 2008 à 09h40 Signaler un contenu inapproprié
Re:Confusion?

tout a fait d'accord, j'ai l'impression qu'une grosse machine se met en route pour nous vendre de l'électricité ...
Es ce vraiment judicieux quand on voit que le réseau est très limite en hiver d'encourager des système de chauffage qui sont peut performants lorsque les températures sont basses ?

chocard | 07 janvier 2009 à 10h42 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Confusion?

ah enfin une réponse :) je désespérais de parler dans le vide...

Qu'on cherche à nous vendre de l'électricité, pourquoi pas, c'est le business de certains, on va pas leur en vouloir... (ironique)

Qu'on nous dise que, pour se chauffer, on va passer des énergies fossiles (essentiellement gaz et fioul) à des pompes à chaleur fonctionnant à de l'électrité, qui en France est majoritairement nucléaire donc plutôt faiblement émettrice de CO2, admettons, on peut construire un argumentaire qui tient à peu près la route en se basant sur ce raisonnement, même s'il faudra nuancer car le kWh électrique de pointe destiné au chauffage est plus carboné que le kWh moyen...

Mais qu'on nous dise que les pompes à chaleur utilisent une énergie renouvelable, ça s'appelle ni plus ni moins un mensonge.

Une pompe à chaleur fonctionne à l'électricité, et c'est les impacts (économiques sociaux et environnementaux) de la consommation de cette quantité d'électricité qu'il faut comparer à aux impacts de la consommation des autres énergies qu'il aurait fallu utiliser pour chauffer le même bâtiment. Tout le raisonnement sur les calories gratuites puisées à l'air ou au sol n'apporte strictement rien au débat...

plop | 07 janvier 2009 à 18h36 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Confusion?

Voilà de l'eau au moulin de mon mari qui me freine +++ de mon engouement pour la géothermie en cours de rénovation. Un beau cadeau pour la paix des ménages.
J'habite dans la Drôme donc du soleil++, du vent et du terrain utilisable à proximité mais actuellement ...ces énergies ne serviraient pas à grand chose au moment où on en a le plus besoin.

Effectivement si les avantages de la géométhermie sont annulés par le prix du véhicule électrique...mais si un jour on est en manque total d'énergies fossiles Ce ne sera pas mieux que rien? Finalement ce ne sont pas les tubes qu'il faut mettre en terre mais nos maisons pour ...COURTCIRCUITER le vecteur!

Une partie de l'Europe manque de gaz donc ce n'est plus du pessimisme!

Ce matin mon mari avait cette reflexion "Personne a songé a utilisé l'énergie du froid" C'est vrai que le froid brule ?

On n'a pas assez froid et la tendance est au réchauffement alors mon Jules ...Vernes c'est pour dans ...500 ans?

MESSIEURS DU BRGM si vous avez besoin de lieu d'expérimentation sur l'énergie photovoltaîque et la géothermie NOUS SOMMES PARTANTS!

Comme j'habite aussi ds un village du SENEGAL A QUAND LE MOMENT BENI OU ON VA Y STOCKER NOTRE CHALEUR POUR VOUS LA VENDRE? Depuis le temps que je cherche la façon de sauver ces populations de la famine sans les polluer...On a bien transporter de l'eau potable par tanker!

Mbodiene | 08 janvier 2009 à 11h23 Signaler un contenu inapproprié
Oui, très bien, mais

tout ça c'est du bidon, parce que essayez d'obtenir en ville les informations sur votre sous-sol et l'autorisation d'exploiter une sonde géothermique (en fait il en faut deux) à 100 mètres de profondeur.
Essayez à Paris, par exemple...

Du vent, vous ne vendez que du vent...

rené-pierre Hémon | 08 janvier 2009 à 15h37 Signaler un contenu inapproprié
Beaucoup de méconnaissance dans vos interventions

Je possède une PAC géothermique eau/eau depuis bientôt 2 ans.

C'est une pompe à chaleur qui fonctionne sur nappe phréatique avec 2 forages à 8 m de profondeur où l'eau qui circule a une température constante de 11°C à 13° tout au long de l'année. Résultat : COP > 5, fidèle aux données constructeur.

Utilisation sur plancher chauffant basse température (28°C) sur 150 m² habitables dans villa neuve (2007) avec 4 baies vitrées exposées SUD.

Bilan, un cout de chauffage annuel de 250 €.

Mon ancienne villa de 120 m² chauffée au gaz de ville me revenait à près de 1000 €/an.

La PAC fonctionne uniquement en heures creuses (3h à 6h du matin) et (13h à 15h pour les jours sans soleil). Par conséquent, l'électricité consommée est non seulement moins chère mais aussi sans émission de CO2. Grâce à l'inertie thermique de la dalle et des murs (Monomur), la température reste stable tout au long de la journée (19°C à 21°C).

Bref, avant de raconter tout et n'importe quoi sur un forum, il est préférable de bien se renseigner chez les utilisateurs des produits en référence.

Fragued | 10 janvier 2009 à 00h19 Signaler un contenu inapproprié

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