Deux poids, deux mesures… Devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le 27 mai, Christophe de Maistre, président de Siemens France, a affirmé qu'il s'engageait à garantir pendant trois ans les emplois d'Alstom situés en France, et qu'il entendait même les faire croître, si l'entreprise allemande était choisie pour reprendre sa branche énergie. Cette déclaration ne manquera pas d'interpeller les collaborateurs de Siemens en Allemagne, où la perspective d'un plan de suppression de 10 000 postes a fuité dans la presse économique (Wirtschafts Woche).
Ces annonces divergentes conduisent à s'interroger sur la sincérité du dirigeant sur le volet social du deal français. Les perspectives ne sont pas beaucoup plus lisibles du côté de General Electric. Si le PDG Jeffrey Immelt a promis devant la même commission d'embaucher 1 000 personnes en France, il a lui aussi en tête de rudes perspectives de "synergies" en cas de rapprochement avec le groupe de Patrick Kron.