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Des chercheurs internationaux alertent sur l'introduction continue des espèces exotiques

Les introductions d'espèces exotiques sont en hausse continue depuis le XIXe siècle dans le monde, selon une étude de l'Inra et d'une quarantaine de chercheurs. Ils critiquent l'efficacité des réglementations pour prévenir ce phénomène.

Des chercheurs internationaux alertent sur l'introduction continue des espèces exotiques

L'Institut national de la recherche agronomique (Inra), aux côtés d'une quarantaine de chercheurs issus de 17 autres pays (USA, Japon, Allemagne, etc.), prévient de l'augmentation continue, au cours des 200 dernières années, des introductions d'espèces exotiques à l'échelle mondiale, dans une étude publiée le 15 février dans Nature Communications (1) .

Plantes, algues, animaux, insectes, champignons… Les chercheurs ont constitué une base de données mondiale recensant "44.000 dates de première observation pour 16.000 espèces exotiques introduites sur un continent différent de celui d'origine". Si, au XIXe siècle, les introductions d'espèces étaient dues en grande partie aux migrations de populations humaines du vieux continent vers le reste du monde, aujourd'hui, c'est l'intensification des échanges commerciaux qui en est "la principale cause". Au cours des trente dernières années, l'augmentation du nombre d'espèces exotiques s'est ainsi "accélérée" et ne "montre aucun signe de saturation", préviennent les scientifiques. Un grand nombre de ces espèces introduites ces dernières années sont originaires de Chine. "Cette intensification des échanges d'espèces est vraie pour tous les groupes, à l'exception des mammifères et des poissons, pour lesquels la courbe de nouvelles introductions s'affaisse au cours des dernières décennies", précise l'Inra.

Les réglementations "insuffisantes"

Mais cette augmentation continue montre que les réglementations prises pour éviter l'introduction d'espèces exotiques d'un continent à l'autre sont "largement insuffisantes", pointent les chercheurs. Les législations nationales et les accords internationaux visant à réduire leurs menaces ont pourtant cru, au cours des cent dernières années, rappellent-ils dans l'étude. Cependant, elles n'ont pas été "suffisamment efficaces" pour suivre l'augmentation des échanges mondiaux et ralentir "l'accumulation des espèces exotiques, en particulier celles qui arrivent principalement accidentellement, comme les invertébrés et les pathogènes". A l'exception toutefois de la loi sur la biosécurité, adoptée en Nouvelle-Zélande en 1993, qui a permis de réduire "presque à néant l'entrée de nouvelles espèces végétales et, dans une moindre mesure, animales".

Les chercheurs critiquent l'efficacité des réglementations mise en œuvre au Japon, en Australie, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et dans l'Union européenne, basées sur des listes noires d'espèces indésirables. D'autant que de nombreuses espèces exotiques récemment introduites "ne sont pas connues comme problématiques dans leur pays d'origine, voire inconnues de la science".

Les chercheurs appellent à la mise en œuvre "urgente" des politiques de prévention "plus efficaces à tous les niveaux, à l'application de législations nationales et régionales plus strictes et au développement d'accords internationaux plus puissants".

1. Consulter l'étude publiée dans Nature Communications (anglais).
http://www.nature.com/articles/ncomms14435

Réactions1 réaction à cet article

Merci à l'INRA et consorts de "nous prévenir", nous étions au courant et attendons de ces nobles institutions, au-delà de constats précis et scientifiques qu'elles émettent le plus souvent, quelques pistes (et non pas de "solutions" car ça n'existe pas), et des journaux, nous attendons des informations fiables (et non pas des "alertes" car nous sommes alertés par l'état de l'environnement).
L'intensification des échanges commerciaux est la principale cause de transferts d'espèces. Par ex. imaginez le volume de ballast transféré par les bateaux d'un continent à l'autre et le nombre de bestioles qui vont avec. C'est se voiler la face que de dire qu'une réglementation peut limiter ce phénomène (c'est à peu près aussi illusoire que l'accord de Paris et son objectif qui n'est appuyé par aucune contrainte, seule l'UE flingue son industrie pour devenir un hospice doublé d'un musée).
La Nouvelle-Zélande est une île et son exemple n'est guère réplicable...
La lutte antiparasitaire est une réponse très partielle, nécessaire pour enrayer la propagation de vecteurs des maladies les plus préoccupantes, mais elle est remise en question car certains se sont aperçu que les biocides étaient mortels, en plus d'être fabriqués par la diabolique industrie chimique (quelle horreur!).

Albatros | 21 février 2017 à 10h43 Signaler un contenu inapproprié

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