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Actu-Environnement

Le marché du travail dans le secteur de l'environnement a mieux résisté à la crise

L'insertion professionnelle des jeunes issus des formations environnementales s'est améliorée entre les générations 2004 et 2007. La dégradation du marché du travail, liée à la crise, aurait relativement épargné les métiers de l'environnement.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat

"Les jeunes de la « Génération 2007 » ont été plus nombreux à accéder rapidement et durablement à l'emploi (57,7 %) que ceux de la « Génération 2004 » (52,2 %)", analyse le Service d'observation et des statistiques (SOeS), qui assure depuis 1997 le suivi des effectifs en formations environnementales (1) . Pourtant, deux fois plus de jeunes ont achevé une formation initiale en environnement (2) en 2007 qu'en 2004.

Malgré la dégradation du marché du travail entre 2007 et 2010, les 20.000 jeunes issus d'une formation environnementale en 2007 affichaient un taux de chômage plus faible que la génération précédente (15,7 % en 2010 contre 16,2 % en 2007). "L'insertion professionnelle des jeunes issus des formations environnementales s'est améliorée entre les deux générations, tant pour les trajectoires professionnelles que pour le taux de chômage après trois ans d'insertion. La dégradation du marché du travail observée sur la période 2007-2010 a plus touché les jeunes issus des autres formations". Finalement, la situation des jeunes formés à l'environnement se rapproche désormais de la situation des autres jeunes.

Les trois-quarts ont un emploi après trois ans sur le marché du travail

A l'issue des trois années qui ont suivi leur sortie de formation, 74,6 % des jeunes formés à l'environnement travaillaient, contre 72,3 % pour les jeunes issus des autres formations. Cependant, ils sont plus nombreux (11,9 % contre 9,2 %) a avoir connu une situation de chômage persistent ou récurrent, même si ce risque s'est réduit entre les deux générations. Quant aux conditions d'emploi, elles sont " quasi équivalentes entre les jeunes formés en environnement et les autres : un peu plus d'un jeune sur deux occupe un poste en CDI en 2010, environ 16 % sont en CDD. Les fonctionnaires sont moins nombreux parmi les formés de l'environnement, au contraire des intérimaires".

Cependant, moins d'un jeune sur deux issu d'une formation initiale en environnement exerce une profession en lien avec l'environnement. Seuls 8,8 % exercent une profession verte, "ils sont environ quatre fois plus nombreux à exercer une profession dite verdissante (3) , notamment s'ils ont étudié dans l'aménagement du territoire ou dans le domaine de l'énergie".

Le secteur de l'énergie est le plus favorable à l'emploi

Les professions liées à l'environnement les plus représentées en 2010 étaient les jardiniers, les techniciens de l'environnement et du traitement des pollutions et les plombiers, chauffagistes qualifiés.

"Plus que le niveau de formation, le domaine environnemental étudié influe sur l'insertion professionnelle des jeunes issus des formations environnementales", note le CGEDD. Ainsi, les professions de la maîtrise de l'énergie et des énergies renouvelables, représentant 17,3 % des jeunes formés à l'environnement, sont les plus favorables en termes de trajectoire professionnelle, de situation et de conditions d'emploi. "L'essor des énergies renouvelables et la prise en compte accrue des questions énergétiques dans la réglementation, relayée par le Grenelle de l'environnement, ont certainement créé des débouchés professionnels pour ces jeunes", observe le CGEDD. Au contraire, les formations les plus attractives, avec près de 60 % des jeunes formés à l'environnement, comme l'aménagement du territoire et la protection de la nature, ne sont pas les plus propices à l'insertion professionnelle. Le secteur le moins favorable est "hygiène, santé, sécurité, environnement" (13,3 % des sortants).

La licence professionnelle favorise l'insertion

Plus de la moitié des jeunes formés à l'environnement ont un niveau d'études inférieur ou égal au baccalauréat (56,8 % contre 47,8 % pour les autres formations). Près de 28 % ont un niveau supérieur à Bac+3.

"D'une façon générale, plus le niveau d'études augmente, meilleures sont les chances de connaître une trajectoire professionnelle réussie et d'être en situation d'emploi trois ans après être sorti du système éducatif. Ce constat ne se vérifie pas forcément pour les jeunes formés en environnement, excepté pour le niveau BEP/CAP", indique le CGEDD.

Les licences professionnelles permettent un meilleur accès à l'emploi, plus qu'un master ou un doctorat. L'apprentissage permet également une meilleure insertion professionnelle. "Pour les domaines de l'énergie, de la prévention des pollutions et de l'hygiène, santé, sécurité, environnement, l'apprentissage apparaît clairement comme un atout pour une insertion professionnelle réussie".

1. Consulter L'insertion professionnelle des jeunes issus des formations environnementales en 2007
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Etudes_et_documents/2012/E&D%2069%20Insertion_jeunesBD.pdf
2. Prévention et réduction des pollutions, nuisances et risques ; protection de la nature, gestion et études des milieux et des équilibres écologiques ; protection de l'homme, hygiène, santé, sécurité, environnement ; aménagement du territoire et du cadre de vie ; maîtrise de l'énergie et énergies renouvelables ; gestion sociétale de l'environnement3. Profession dont la finalité n'est pas environnementale mais qui intègre de nouvelles ‘briques de compétences' pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier (définition Observatoire national des emplois et métiers de l'économie verte).

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