Le Maroc, l'Allemagne, la France, l'Espagne et la Portugal ont signé une déclaration commune (1) les engageant à élaborer une feuille de route pour l'échange d'électricité renouvelable, le 17 novembre à Marrakech, en marge de la COP22. L'objectif : identifier les obstacles au commerce de l'électricité renouvelable entre les cinq pays signataires et proposer des moyens de les surmonter.

"Je suis fier d'être témoin de la signature d'un accord qui ouvre la voie à l'intégration d'une plus grande quantité d'électricité renouvelable dans nos réseaux électriques, a réagi le commissaire européen à l'énergie, Miguel Arias Cañete. Aujourd'hui, la croissance des énergies renouvelables ne dépend plus de la réduction de leurs coûts ou de l'obtention de financements, mais du défi d'intégrer des sources d'électricité aussi variables que la météo dans le système électrique. Cela peut être réalisé en reliant les réseaux électriques à travers les frontières et des deux côtés de la mer Méditerranée, et la signature d'aujourd'hui est un pas important dans cette direction".

Aujourd'hui, le réseau électrique marocain et l'Union européenne sont partiellement interconnectés via l'Espagne et cette interconnexion devrait être renforcée par une nouvelle ligne avec le Portugal, rappelle la déclaration. L'Union européenne s'est fixé un objectif de 27% d'énergies renouvelables en 2030. Le Maroc met en œuvre le plan marocain sur les énergies renouvelables, qui fixe un objectif de 52% d'ici 2030.Afin de pouvoir élaborer la feuille de route, les cinq pays étudieront les barrières économiques, financières, juridiques, environnementales etc… à l'échange d'électricité. L'identification de goulets d'étranglement fera l'objet d'une attention particulière.