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Actu-Environnement

''Nous devons atteindre un rythme de croisière équivalent à celui du marché allemand d'ici 2015''

Alors que l'Union européenne, a fixé à 20 % la part des énergies renouvelables dans les consommations énergétiques totales à l'horizon 2020, André Joffre, président du pôle de compétitivité DERBI (Développement des Energies Renouvelables dans le Bâtiment et l'Industrie) et PDG de TECSOL, dresse un état des lieux du marché du solaire en France et de ses futurs développements.

Interview  |  Energie  |    |  S. Fabrégat
   
''Nous devons atteindre un rythme de croisière équivalent à celui du marché allemand d'ici 2015''

   
Actu Environnement : Comment ressentez-vous l'évolution du marché de l'énergie solaire en France aujourd'hui ?
André Joffre :
Le marché de l'énergie solaire est aujourd'hui relativement soutenu. Le chauffe-eau solaire commence à progresser, sa croissance se situe autour de 15 %. La tendance actuelle est à la baisse des prix. La concurrence est assez vive et commence à jouer sur une réduction des coûts. De son côté, le secteur du collectif est encore à la traîne. Il y a énormément à faire sur ce sujet, notamment dans les logements sociaux. Pourtant, il y a un grand intérêt à développer ce secteur : le coût de revient par logement est plus faible que pour une installation chez un particulier et on s'adresse dans ce cas là à des populations qui ont besoin de réduire leur facture énergétique. Mais nous ne disposons pas encore des outils nécessaires pour attaquer ce marché. Nous plaçons beaucoup d'espoir dans le Fonds Chaleur qui devrait voir le jour bientôt. Enfin, le photovoltaïque est le secteur du solaire le plus en pointe. La production en France et en Outre-Mer devrait atteindre 100 MWh en 2008, contre 45 MWh en 2007. C'est une progression énorme et l'on peut espérer que ça continue. Les demandes sont très fortes car il y a une appétence du public pour ces énergies.

AE : L'industrie est-elle prête à répondre à cette demande en hausse ?
AJ :
Toutes les industries, des artisans aux opérateurs énergétiques, ont démarré et croient au décollement du secteur. Il y a de nombreux investissements aujourd'hui, que ce soit en amont, avec par exemple le projet d'usine de fabrication de silicium en Provence, ou tout au long du processus : fabrication de composants, de cellules… La démarche est en court. Et l'industrie française est en marche. Du côté des artisans, les gens sont très motivés. Ils sont nombreux à suivre des stages de qualification, tels que Quali-PV. Ces stages sont très rigoureux.
Maintenant, nous attendons beaucoup du Grenelle de l'environnement et des lois d'application qui définiront des objectifs précis en matière d'énergies renouvelables.

AE : L'Union européenne a fixé à 20 % la part des énergies renouvelables dans les consommations énergétiques totales à l'horizon 2020. Est-ce que cet objectif vous paraît ambitieux ?
AJ :
Le Syndicat des énergies renouvelables a retranscrit ces objectifs en chiffres, filière par filière. C'est très ambitieux mais pas impossible ! Nous pensons que c'est réalisable ! Pour y parvenir, nous devons atteindre un rythme de croisière équivalent à celui du marché allemand d'ici 2015. Nous pouvons y arriver en 4 ou 5 ans…

AE : Qu'est-ce qui pourrait influencer cette évolution ou au contraire la freiner ?
AJ :
Le photovoltaïque est intégré au bâtiment, il doit donc respecter le règlement du bâtiment, comme par exemple la garantie décennale… C'est un point qui prend un peu de temps. Mais il existe déjà des solutions, les industriels travaillent dur sur des produits intégrés au bâti. Cet aspect devrait rapidement être résolu. C'est une particularité française qui constitue une voie de salut à moyen et long terme pour le marché du solaire.
L'aspect financier est également important. Le crédit d'impôt est essentiel pour nous, il a fait preuve de sa performance. Il a un aspect attractif auprès du public très important. Les travaux du Grenelle ont prévu de le perpétuer jusqu'en 2020. Les aides régionales sont importantes également, même si celles-ci peuvent varier d'un territoire à l'autre. C'est un outil qui nous permet de développer des labels de Qualité comme Qualisol ou Quali-PV, ce que nous ne pouvons pas faire avec le crédit d'impôt, par incompatibilité avec l'Union européenne. Enfin, le tarif d'achat, c'est-à-dire vendre le courant à un prix majoré, aide. Les dispositifs existants sont opérants.

AE : Où se situent les futures innovations ?
AJ :
Pour les chauffe-eau solaire, l'élément essentiel est de réduire les coûts. Ce qui n'est pas simple car le cuivre, élément majeur de cet équipement, est très cher aujourd'hui. Il s'agit donc de trouver des voies de remplacement de ce type de produits. Pour le photovoltaïque, l'innovation porte sur l'intégration au bâti et également sur la baisse des prix des composants. Le prix du photovoltaïque a globalement baissé de 5 % par an depuis 20 ans et cela devrait encore se poursuivre.

AE : Quel est le rôle des pôles de compétitivité dans ces innovations ?
AJ :
Notre vocation est d'être des accélérateurs de l'innovation. Faire en sorte que les entreprises se connaissent, se reconnaissent, montent des projets ensemble. Au sein des pôles de compétitivité, les idées se formalisent, se partagent… Nous aidons les projets à naître, nous les soutenons dans leur recherche de financement…

AE : Récemment les 4 pôles de compétitivité français spécialisés dans les énergies, Capenergies, Derbi, S²E² et Tenerrdis, ont signé une charte…
AJ :
C'est un accord de partenariat entre les 4 pôles. Nous avons chacun notre histoire, un territoire différent. Chacun a sa spécificité. DERBI est davantage axé sur les PME, TENERDIS travaille plutôt avec les grosses entreprises… Mais nous avons des projets qui impliquent des entreprises et des laboratoires de régions différentes. Il s'agit de se rejoindre pour faire avancer ces projets. Car si nous sommes concurrents, ou plutôt si les territoires qui nous portent sont concurrents dans leur attractivité aux entreprises, nous devons travailler au-delà de tout ça. Ce qui compte avant tout, c'est l'innovation et la baisse des coûts.

Réactions15 réactions à cet article

Un peu de sérieux svp.

20%,30%,40%....D'énergies renouvelables ou d'agriculture bio d'ici 5, 10, 15 ....ans
Quel beaux quantitatifs nous évitant de poser les vraies questions qui sont d'ordre qualitatif et portent sur le sens , le projet de société : quelle politique énergétique , quelle politique agricole , dans quelle société ?

Nous faisons comme si , en injectant de l'écologie dans une société non durable , nous étions dispensés de penser.
Le problème écologique est global ,dramatique ,et les pourcentages rajoutés en + ici ou là ne compensent pas les - inhérents au système .

Nous avons besoin d'une analyse globale de la situation et d'un projet de société (comment s'organiser pour..)
Les écologistes doivent faire attention de ne pas être les plus efficaces ennemis de l'écologie.

Di Girolamo | 21 juin 2008 à 18h21 Signaler un contenu inapproprié
pas content

OK POUR LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES MAIS IL FAUDRAIT QUE LES ENTREPRISES SOIT PLUS REACTIVES EN TERME DE RAPIDITE SUR LES DOSSIERS QUI LEURS SONT DONNER,LES REGIONS DEVRAIS AUSSI ARETER DE JOUER AU YOYO AVEC LES AIDES FINANCIERES SOUS PEINE DE DECOURAGER LES PROJETS (region paca a partir du 1 aout les aides pour du pv passe de 3000 a 1000 euros )

teleski | 26 juin 2008 à 07h48 Signaler un contenu inapproprié
à qui appartient l'énergie solaire?

Bonjour,
j'ai entendu dire que la fabrication de panneaux et les brevets du solaire étaient un monopole des compagnies pétrolières ... quelqu'un pour apporter + d'infos? merci d'avance.

phil850 | 26 juin 2008 à 11h31 Signaler un contenu inapproprié
Oui un peu de serieux

L'énergie solaire photovoltaique represente environ 0,003% de notre consommation d'énergie electrique. Subventionner cette energie est un cadeau fait aux riches qui peuvent investir sur des panneaux solaires, et aujourd'hui a un effet absolument negligeable vis a vis de l'effet de serre.
Nous sommes en guerre contre le rechauffement climatique ce n'est pas avec des subventions que l'on gagne une guerre mais en mobilisant toutes nos forces.. Il y a urgence et il faut d'abord focaliser nos forces sur le court terme, les économies d'énergie.
Et parallèlement changer de civilisation nous avons d'autres valeurs a vivre que la consommation

En plus les lobbys du solaire photovoltaique se gardent bien de dire que cette energie ne se stocke pas et que pour un MWh d'énergie fournie par le solaire photovoltaïque, il faudra installer 4 à 5 MWh fournis par des centrales a combustible fossiles. Alors un peu de serieux et mettons nos forces là ou on pourra réellement preserver l'environement

Pierre | 26 juin 2008 à 13h22 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Oui un peu de serieux

Excusez moi je n'ai pas ete complet. Je n'ai pas mentionné le solaire thermique qui a par rapport au solaire photovoltaique 3 avantages, (J'en ai un depuis longtemps avec satisfaction)
Cout plus faible - rendement 3 à 4 fois meilleur - possibilité de stockage pendant deux jours (mais en hiver la ou j'habite j'ai tres peu d'eau chaude solaire)

Le solaire photovoltaique raccorde au reseau a
Un cout élevé - aujourd'hui et probablement encore demain un rendement tres faible - enfin un inconvenient que la plupart ignorent c'est que son facteur d'efficacité est en moyenne de 15%;
Si on utilisait de grandes quantités d'électricité solaire, il faudrait sous nos climats utiliser une grande quantité d'électricité fournie par des centrales à combustible fossile pour assurer la continuité de fourniture d'energie.

Dans ces conditions il est aberant de payer au particulier une energie, qu'il fournit au reseau, environ 5 fois le prix du marché alors que c'est le reseau qui doit en ssurer le stockage). C'est du gaspillage d'argent public. A qui profitent ces subventions ?

Aujourd'hui le seul interet du solaire photo voltaique est d'éviter des generateurs thermiques pour les maisons isolées ou dans les pays du Sud mais on oublie en general le cout des batteries dans ces applications qui restent tres limitées en quantité d'énergie

Les credits publics seraient beaucoup mieux utilisés pour developper avec la Recherche francaise de nouvelles sources (Saluons au passage la belle realisation prototype de SOULTZ centrale geothermique de 1,5MW) comme la geothermie ou les energies des mers delaissées en France alors que nous avons beaucoup de cotes

Pierre | 26 juin 2008 à 17h05 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Oui un peu de serieux

Bonjour.

Votre réponse est très symptomatique de nombre de gens qui ne veulent pas écouter ni lire ce qui est écrit.
vous écrivez "En grande partie faux. Le solaire thermique, ...";
mais qui vous parle de solaire thermique, la première personne a bien parlé du solaire photovoltaique (qui fabrique de l'électicité avec le soleil). Hors il est vrai que la technologie ne nous permet que de stocker 1% seulement de l'électricité qui traverse une batterie ou un condensateur.
Il est illusoire et néfaste de faire croire au gens qu'ils pourront chaufer leur maison ou immeuble avec des circuits d'eau chaude chauffés par le solaire. Technique chère et pas au point...

Quand à cette fadaise du "réchauffement climatique d'origine anthropique" je vous renvoie tous à la lecture des nombreux chercheurs climatologues et géologues (plusieurs milliers dans le monde) qui la conteste fortement ainsi que les quelques 40 chercheurs du GIEC qui travaillent réellement sur le climat.

imbellis71 | 26 juin 2008 à 17h08 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Oui un peu de serieux

Bonjour Monsieur.
Vous écrivez "Mais présenter le réchauffement climatique d'origine anthropique comme une "fadaise", est très symptomatique de "je detiens la vérité et d'ailleurs tout le monde se trompe"".
Premièrement je ne détiens aucune vérité, en tant que scientifique, spécialiste de l'écologie et de la réhabilitation, je me dois d'être sceptique. Comme le disais un de mes professeurs " ne jamais rien prendre pour acquis; toujours tout remettre en question". Et comme tout bon scientifique, je cherche à comprendre. Il y a longtemps je croyais au réchauffement climatique d'origine anthropique. Mais la lecture de nombreux articles de climatologie, de géologie et de paléoclimatologie m'ont amené a revoir mon jugement.

Ensuite "S'il est sain d'avoir des doutes, mêmes fondés scientifiquement, je pense qu'il peut en effet devenir irresponsable de les présenter comme étant aujourd'hui aujourd'hui des certitudes face à la réalité que sont et seront les désastres provoqués par le changement climatique". S'il est une certidude, c'est que de décrier le réchauffement d'origine anthropique est quasiment impossible. Une autre certitude est qu'il n'y au aucune réalité, ni aucun désastre qui seront provoqué par le réchauffement climatiqueoque.
vous écrivez aussi: "J'essaie de ne pas être excessif en disant cela, contre ce que vous renvoyez à un site contre la "pensée unique" (qui d'ailleurs n'existe pas vraiment).". Hélas, trois fois hélas, comme je l'ai écris il est quasi impossible de parler du réchauffement climatique autrement que d'origine anthropique. Même l'Europe impose de prndre en compte l'origine anthropique du réchauffement comme critère de financement pour les recherches en climatologie (une telle obligation est néfaste à la recherche scientifique et digne des dictatures les plus viles, voir le Lisenkisme). OUI, il existe bien une pensée unique en matière de climatologie.

pour pousuivre: "De plus, lutter contre les GES revient à apprendre à se passer de ressources fossiles dont l'extraction est une catstrophe écologique.". Le principal Gaz à Effet de Serre dans l'atmosphère (en %) c'est la vapeur d'eau (70%). Vous ne pouvez rien faire contre cela, ce gaz est naturel. Le CO2 se mesure en Partie Pour Million (PPM). L'activité humaine ne relache dans l'atmosphère qu'une molécule pour 100 000 molcules d'air. Autrement dis l'impact de l'homme est négligeable. En outre, l'atmosphère terrestre a connue des teneurs en CO2 jusqu' 6%, en Oxygène jusqu'à 40%, mais la vie était bien là, mais pas l'homme. Dans les modèles du GIEC, la vapeur d'eau est transformer en équivalent carbone (ce qui ne veut rien dire) et donc a pour effet d'augmenter artificiellement les prédictions (et non prévisions) catastrophique. Petite devinette: la "Période Cryogénienne" tu connais???
"Cela conduit aussi à commencer à se préoccuper de questions de déforestation, et ainsi à agir sur la crise écologique globale (biodiversité, pollution des sols, surexploitation des ressoources naturelles, destruction en cours de 3/4 des ressources halieutiques, enfin du poisson,etc"
Selon un rapport de l'ONU, la défosrestation entre 2000 - 2005 représente 3% des forêts mondiales. Mais dans le même temps l'invasion forestière (extension des forêts)mesurée par la FAO est de 2% des forêts mondiales. Ce qui signifie que la défosrestation est bien moindre que présentée par le WWF (par exemple). Ensuite une moyenne mondiale ne veut pas dire garnd chose; ainsi la déforestation en afrique reste importante, en amazonie et asie elle devient limitée du fait de l'amélioration du niveau de vie des gens (abandon des terres agricoles qui retournent à l'état sauvage). De nombreux chercheurs expliquent que le développement économique se traduit par une extension des forêts du fait de besions en surfaces agricoles plus faibles. Cela c'est passé chez nous , en europe, amériques du nord, asie. Et donc cela se passera dans ces les autres pays. Il faut donc aider ces pays à résussir leur décologe économique....
"Bref, autant de destruction d'origine ANTHROPIQUE, et dont le tout début de commencement de prise de conscience au niveau mondial émerge véritablement avec l'acceptation que le développement humain et l'activité économique ne peuvent se réaliser qu'à) la condition de la préservation et la protection du milieu naturel." La pollution mondiale a reculée très fortement depuis les années 70. Pour diverses raisons: meilleure efficacité des rendements (moteurs, agricoles, énergétiques), par le remplacement de molécules toxiques par des poduits moins toxiques voir neutres (dans la chimie, les lessives, les polymères, les plastiques...). Un exemple simple réside dans la pollution des villes : divisée par 10 000 depuis le premier choc pétrolier. La teneur naturelle en Ozone varie entre 40 et 80 mg/m3. Hors dans les villes ces teneurs sont passées de 700 (année 70) à moins de 180 (année 2000). Le SO2 lui n'exsiste quasiment plus. etc etc etc.

Il est faut de dire que nous polluons plus actuellement qu'avant, c'est tout le contraire. Mais hélas, aucune ONG écolo, ni aucun politique n'ont d'intérêt à le dire. Les ONG ne vont pas scier la branche sur laquelle elles sont assise (leur campagne de pub leur rapporte des millions € en dons), les politiques ont la maîtrise de la peur pour vous faire passer les augmentations de taxes en tout genre...

imbellis72 | 27 juin 2008 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Oui un peu de serieux

"Premièrement je ne détiens aucune vérité, en tant que scientifique, spécialiste de l'écologie et de la réhabilitation, je me dois d'être sceptique"

Le scepticisme doit d'abord s'appliquer à lui même :
Est ce un "devoir" d'être sceptique pour un scientifique (ou un citoyen ordinaire d'ailleurs) ? Et, ce "devoir" de scepticisme ne peut il pas lui même être remis en cause ?
D'ailleurs le problème dont on parle est- il bien scientifique ?
Et ce scepticisme est il bien par là même au service de la science ?

Un spécialiste de l'écologie devrait savoir que l'écologie est la science qui étudie les relations de l'homme avec son milieu et que ces relations relèvent du domaine de la politique parce que jusqu'à nouvel ordre c'est l'activité politique qui oriente et gère ces relations .
Et qu'il ne s'agit donc pas de s'exciter autour de "la bouteille est à moitié vide ou la bouteille est à moitié pleine " en se jetant à la tête des pseudos réalités scientifiques ;
Le problème est bien politique ; le constat peut être réalisé par un enfant de 12 ans : la démographie actuelle (et prévisible) + la fin des ressources fossiles + le dérèglement climatique sont incompatibles avec nos modes de développement, notre organisation sociétale , nos valeurs de progrès indéfini.
Il s'agit donc urgemment de changer de modèle ;et s'il est vrai que la science peut nous y aider fortement , c'est avant tout un combat politique : nous avons besoin d'une prise de conscience et d'une mobilisation générale des citoyens .
En ce sens ,tous les discours oiseux se prétendant scientifiques , alors qu'il s'agit de politique , desservent l'humanité en nous distrayant des vraies problèmes cités plus haut.

Di Girolamo | 27 juin 2008 à 15h33 Signaler un contenu inapproprié
les petits ruisseaux font les grandes rivières

Je partage totalement cette idée que l'humanité (cette espèce en danger puisqu'elle est au sommet de la chaîne alimentaire qui est constituée d'espèces en danger) doit opérer des changements significatifs dans son organisation sociétale pour survivre.

Mon moral varie entre optimisme (quand je lis des articles comme l'interview de M. Joffre, quand j'entends qu'un parc éolien a été inauguré, quand j'apprends que la recherche travaille sur l'énergie de la mer, quand je discute des possibilités de l'hydrogène avec des passionnés), car je constate le formidable potentiel d'inventivité de l'espèce humaine.

Mais plus souvent, je sombre dans le pessimisme, quand je me rends compte qu'une partie de la population s'obstine à penser que nous pourrions continuer comme ça, que l'homme ne serait pas la cause du dérèglement climatique ni de l'extinction des espèces (pour ne citer qu'un exemple, les requins ont survécu à l'extinction des dinosaures... mais ils risquent fort de ne pas survivre à la soupe d'aileron de requin!).

J'assistais récemment à un colloque parlementaire qui abordait 3 sujets: s'éclairer, se chauffer, se déplacer avec les énergies renouvelables. J'avoue que j'ai touché le fond lorsqu'un des sénateurs qui présentait une table ronde fort intéressante, sur comment organiser les déplacements (réflexion sur l'aménagement du territoire) pour qu'ils puissent se faire en commun ou grâce à des solutions alternatives à la voiture, a conclu: "la voiture, c'est la LIBERTE; tous les français DOIVENT posséder une voiture; LA solution, je l'ai, c'est l'électricité: on a calculé, il suffirait d'une tranche de centrale nucléaire!" (pour mémoire, l'uranium nécessaire pour nos centrales actuelles n'est pas infini, et la France ne possède aucun gisement; quant à la fusion...
L'être humain continue de fumer ce tabac qui le tue, alors que c'est écrit en gros sur le paquet. Alors l'être humain va probablement continuer à consommer toujours plus, surtout si on sème le doute quant à l'impact de ses actes...

A l'heure actuelle, ce qui marche c'est le porte-monnaie. Alors, ce n'est peut-être qu'une goutte d'eau, mais je garde espoir: à force, d'autres initiatives, autant de gouttes d'eau, vont voir le jour, et comme on dit "les petits ruisseaux font les grandes rivières"... J'espère juste que la terre tiendra assez longtemps pour que l'humanité ait le temps de changer.

caro_oo7 | 30 juin 2008 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Oui un peu de serieux

Incroyable raisonnement! On croirait entendre un ancien ministre de l'éducation ou un présentateur du téléshopping défendre l'homme et sa croissance à tous prix!

ben | 02 juillet 2008 à 18h53 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Re:Oui un peu de serieux

Bonjour Monsieur.

"Un spécialiste de l'écologie devrait savoir que l'écologie est la science qui étudie les relations de l'homme avec son milieu et que ces relations relèvent du domaine de la politique parce que jusqu'à nouvel ordre c'est l'activité politique qui oriente et gère ces relations "... Quel bel anthropocentrisme que voila. Les écologistes de tous bords ont bien fait leur travail de lavage de cerveau et de propagande.
L'ECOLOGIE N'EST PAS ET NE SERA JAMAIS CENTRER SUR L'HOMME ET l'ECOLOGIE N'EST PAS UNE POLITIQUE. Seul les écolobobos gauchisant (greenpeace, amis de la terre, et autre altermondialistes) pensent cela.
L'écologie est la science qui étudie les relations entres les êtres vivants (tous sans exceptions) et leur environnement. Cela s'entend par relations intra, inter spécifiques ainsi que flux de matières, d'énergie dans les différents niveaux de l'écosystèmes, influence du milieu (facteurs abiotiques) etc etc.

Vous ne semblez pas connaître grand chose à l'écologie en tant que science. Alors comme beaucoup de vos concitoyens vous parlez de l'écologie comme politique. Artifice facile pour avoir son mot à dire, tout le monde peut parler de politique. L'hérésie est ici, et le devoyement politique aussi.
Mais l'écologie n'est pas de la politique. L'écologie est une science qui à pour unique but de comprendre les interelations dans un écosytèmes et entre les écosytèmes.
Mais c'est seulement sur la base des résultats scientifiques que les hommes politiques doivent prendre leurs décisions, et non sur de l'affectif et du subjectif.
Ne confondez pas écologues (scientifiques) et écologiste (politicien).

De quels constat parlez vous? La démographie prôner par les ONG ( 50 milliards d'êtres humain en 2050) où celle plus réaliste de l'ONU (9 milliards en 2050, (à la vue du ralentissement dans les pays qui accèdent au développement économique)!!
La fin des ressources fossiles, oui et alors, il reste pour plus de 200 ans de charbon, 70 ans de gaz et 50 ou 70 ans de pétrole. Je pense que la science physique montre tous les jours sa capacité à trouver de nouvelles ressources énergétiques (le nucléaire, le réacteur ITER...). Les progrès de la sciences nous ameneront à nous passer des combustibles fossiles bien avant l'épuisement des ressources.
Le dérèglement climatique n'est pas incompatible avec quoique ce soit, c'est à nous de nous adapter. Cette peur du changement est distiller par les écologistes les plus radicaux qui souhaiteraient voir la planète comme une grand parc ou rien ne doit changer, certains voyant plus loin encore avec la décroissance: la moitié la plus faible de l'humanité doit purement et simplement mourir afin de permettre la vie de la moitié la plus développée (c'est un génocide et l'afrique est visée, je hais cette idée). Voila d'ou vient ce refus du changement.

Aucune prise de "conscience" n'a jamais été politique. La politique n'a jamais influé sur le mode de vie. Elle programme les grandes lignes de l'avenir d'un peuple, d'un pays. C'est tout. Aucun pays n'a imposé le moteur à explosion, ni oblige les gens à vouloir des fruits exotiques en plein hiver, ni vouloir la clim en été dans sa voiture ou son bureau... Et donc aucun état ne pourra interdir cela. De telles propos sont purement démagogiques (au sens vrai du terme).
Comme le disais Tolstoï:
"L'état n'est pas là pour faire de la terre un paradis, mais empecher qu'elle deviennent un enfer."
Vous voulez que la terre deviennent un paradis... Mission impossible car elle ne l'a jamais été.

Bien cordialement.

imbellis72 | 03 juillet 2008 à 09h11 Signaler un contenu inapproprié
il est encore temps

je pense qu'il est grand temps de songer à notre avenir,la santé de notre environnement est entre nos mains;nous ici en Afrique prenions déjà conscience même si les politiques du point de vue général ne mettent un accent fort sur la chose.Songer à de nouvelles énergies (solaire) sont une bonne chose et j'espère les objectifs fixés seront atteints.

angeluxe | 03 juillet 2008 à 19h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Oui un peu de serieux

"Vous voulez que la terre deviennent un paradis... Mission impossible car elle ne l'a jamais été."

Et vous vous voulez quoi ?
Cordialement

Di Girolamo | 03 juillet 2008 à 22h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:les petits ruisseaux font les grandes rivières

Merci Caro pour ce commentaire qui résume très bien ce que j'aurais pu écrire sur le sujet ! ^_^

Je suis moi aussi très pessimiste à voir la réaction des "gens" que je côtoie. Mais avec une petite lueur d'espoir à lire ou entendre des personnes sensées et réalistes comme vous et tous ceux qui oeuvrent dans cette voie... même si ça ne suffira sûrement pas à arrêter la machine infernale qui conduit la planète à sa fin imminente... arf...

Pakerette | 05 juillet 2008 à 22h17 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Oui un peu de serieux

Bravo !
Nous sommes tombé sur un "expert" qui compte parmi les 10 % de "négationniste anthropique" portant sur question du changement climatique.
Il faut quand même sérieusement s'accrocher pour écrire :
"La pollution mondiale a reculé très fortement depuis les années 70"
J'aimerai bien connaitre vos sources !
Je me permets de remettre sérieusement en doute vos compétences sur les questions de logement...

Fred | 08 juillet 2008 à 12h19 Signaler un contenu inapproprié

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