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Les investissements dans l'énergie ne sont pas encore climato-compatibles

Les investissements commencent à être réorientés vers les énergies décarbonées, note l'agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport. Mais pas assez pour limiter le réchauffement à 2°C, comme s'y sont engagés les Etats à la COP21...

Energie  |    |  S. Fabrégat
Les investissements dans l'énergie ne sont pas encore climato-compatibles

"Globalement, les investissements dans l'énergie ne sont pas encore compatibles avec la transition vers un système énergétique sobre en carbone prévue dans l'accord climatique de Paris", estime l'agence internationale de l'énergie (AIE) dans un nouveau rapport (1) publié le 14 septembre. Si, en 2015, les investissements dans l'éolien, le photovoltaïque et les véhicules électriques sont "globalement" à la hauteur de l'engagement climatique de la communauté internationale (limiter la hausse des températures à 2°C), le financement d'autres technologies faiblement carbonées est à la traîne.

Par exemple, alors que les installations nucléaires vieillissent dans de nombreux pays de l'OCDE (2) , les investissements pour renouveler ces parcs après 2020 ne sont pas programmés et le rythme de développement des énergies renouvelables ne sera pas suffisant pour compenser la perte de production d'électricité à venir, souligne l'AIE. Parallèlement, des investissements importants sont encore réalisés dans "les centrales à charbon sous-critiques hautement inefficaces", prévient l'agence. En revanche, les technologies de captage et stockage de carbone (CSC) peinent à attirer des investissements à grande échelle. Enfin, les alternatives au pétrole n'ont pas encore émergé dans les transports, notamment internationaux (aviation…), alors que ce secteur est le principal consommateur d'or noir…

Résultat : l'intensité carbone moyenne des capacités électriques installées en 2015 est estimée à 420 kg CO2/MWh, (contre 530 kg CO2/MWh pour le parc électrique en activité) alors qu'elle devrait atteindre 100 kg CO2/MWh à la fin des années 2030 pour pouvoir respecter les objectifs de l'Accord de Paris. Ce qui, au vu des investissements actuels dans les énergies fossiles notamment, semble peu probable, analyse l'AIE qui plaide pour une accélération des financements dans les énergies renouvelables, les technologies bas carbone et l'efficacité énergétique.

Les fossiles captent encore la moitié des investissements

Le pétrole et le gaz attirent encore 45% des investissements dans le secteur énergétique, même si des frémissements indiquent un début de transition énergétique à l'échelle mondiale... De fait, le pétrole reste la plus grande source d'énergie primaire en 2015, mais la forte chute des prix a entraîné une baisse des investissements, notamment en Amérique du Nord. L'industrie des huiles de schiste a particulièrement été impactée par ces prix bas, avec une chute des investissements de 52% ces deux dernières années. Dans le gaz aussi les investissements ont baissé, mais pour des raisons différentes : la croissance de la demande est restée modérée en raison du ralentissement de la demande d'électricité et du développement des énergies renouvelables. Conséquence : un ralentissement des projets dans les moyens de production mais aussi dans les infrastructures de transport.

Quant au charbon, malgré une demande en baisse, il reste le deuxième combustible primaire à l'échelle mondiale. Plusieurs tendances régionales sont cependant relevées par l'AIE : la Chine restructure ce secteur afin de réduire les surcapacités, l'Europe et les Etats-Unis mettent en place des politiques qui devraient diminuer la demande, tandis que l'Inde continue à soutenir cette industrie minière.

Accélération sur les ENR et l'efficacité énergétique

Néanmoins, "un changement majeur dans les investissements vers des sources de production d'énergie décarbonées est en cours, estime l'AIE, ajoutant : Les mises en services en 2015 de la nouvelle génération de production à faibles émissions de carbone - les énergies renouvelables et le nucléaire - a dépassé l'ensemble de la croissance de la demande d'énergie mondiale cette année".

Les financements sont progressivement réorientés vers les moyens de production bas carbone et notamment l'éolien, le photovoltaïque et l'hydroélectricité. "Les investissements dans les énergies renouvelables sont restés relativement stables depuis 2011, mais ils se traduisent par un déploiement accéléré en raison de la baisse des coûts de ces technologies", souligne l'AIE. En revanche, les investissements dans la chaleur renouvelable et les biocarburants restent mineurs.

Enfin, l'efficacité énergétique représente 12% des investissements totaux dans l'énergie et étaient en hausse de 6% en 2015, malgré les prix bas des énergies qui auraient pu freiner cette tendance. La mise en place de normes, sur les produits électriques, les équipements ou les services comme l'éclairage public, jouent un rôle fort. L'AIE redoute cependant que les prix du pétrole actuels compromettent les efforts dans le secteur des transports. Parallèlement, les ventes de véhicules électriques augmentent rapidement, tout comme le déploiement des infrastructures de recharge.

1. Télécharger la synthèse de World energy investment 2016
http://www.iea.org/Textbase/npsum/WEI2016SUM.pdf
2. Organisation de coopération et de développement économiques

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