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Actu-Environnement

Selon l'IRSN, les préoccupations environnementales des Français se confirment

Alors que l'environnement rentre dans le trio des préoccupations selon le baromètre annuel de l'IRSN, la pollution de l'air est ressentie première situation environnementale à risque et le nucléaire reste perçu avec un fort potentiel catastrophique.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
La dégradation de l'environnement devient la 3ème préoccupation des Français derrière le chômage, la misère et l'exclusion et avant l'insécurité, selon l'édition 2007 du baromètre* de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). C'est la première fois que cette préoccupation bouleverse le classement de tête occupé depuis de nombreuses années exclusivement par trois risques socio-économiques (chômage, pauvreté, insécurité), précise l'institut dans un communiqué.

L'IRSN publie en effet chaque année une étude mesurant la perception des risques et de la sécurité par les Français. Cette enquête permet de suivre l'évolution de l'opinion concernant l'importance perçue des risques, la confiance dans les actions menées par les autorités pour protéger les populations et la crédibilité accordée aux informations diffusées sur les dangers.

Au sein des préoccupations environnementales, les résultats du baromètre 2007 montrent que la pollution atmosphérique se place au 1er rang des situations à risque parmi 30 situations évoquées dans l'enquête. Les Français sont donc 75% à considérer ce risque « élevé », contre 68% en 2004 et 69% en 2005. C'est la première fois qu'elle est en tête des situations les plus risquées ; habituellement, elle se situe en 3ème ou 4ème position, précise le rapport. Or, la confiance accordée aux autorités par les Français pour les protéger de la pollution atmosphérique se dégrade de plus en plus, selon le baromètre. Entre 1998 et 2006, la pollution atmosphérique voit son score de méfiance augmenter de plus de 20% (35% de réponses négatives sur la confiance en 1998, 53% en 2006). Ont aussi suivi cette tendance la pollution des lacs, des rivières et des mers (+10% en 8 ans), les retombées en France de l'accident de Tchernobyl (+17%) et les antennes de réseau pour téléphones portables qui passent de 36% de réponses négatives à 46% en 2006.

Par ailleurs, le nucléaire est perçu comme une activité industrielle ayant un fort potentiel catastrophique. En effet, d'après le baromètre de l'IRSN, les centrales nucléaires, le stockage de déchets radioactifs sont en tête des activités susceptibles de provoquer une catastrophe en France. Ces activités sont suivis de près par les installations chimiques. Les retombées radioactives en France de l'accident de Tchernobyl constituent toujours la situation recueillant le plus faible score de confiance et de crédibilité accordée à l'information donnée.

Enfin, selon le baromètre, réalisé à partir d'une enquête de l'institut BVA auprès de 1.042 personnes représentatives, à leur domicile du 9 au 23 novembre 2006**, la majorité des organismes du domaine nucléaire sont reconnus comme compétents par plus de 70% des Français mais la crédibilité accordée à l'information qu'ils donnent reste faible (entre 30 et 40%). C'est une constante du baromètre, déplore l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
À l'opposé, les associations de consommateurs ou écologistes sont jugées crédibles par les sondés mais leur compétence est jugée toutefois moins bonne que celle des organismes. D'ailleurs, 94% des interviewés trouvent qu'une structure réunissant des experts scientifiques, des décideurs politiques, des industriels, des associations des citoyens et dont le but serait de s'occuper des situations à risques serait très utile (50%) ou utile (44%) et plus de 80% pensent que les experts doivent aussi présenter les points de désaccord dans leurs avis. Selon les sondés, les avantages d'une telle structure seraient de mieux identifier les risques et contribuer à réduire les risques, d'avoir accès à des informations fiables, de faciliter les échanges entre les travailleurs d'une installation à risque et les personnes habitant à proximité et enfin faire émerger de nouveaux points de vue.


** L'édition 2007 du baromètre IRSN présente les réponses des Français qui ont été interrogés à leur domicile du 9 au 23 novembre 2006 par l'institut de sondage BVA. Au total, 1042 personnes sélectionnées selon la méthode des quotas et des strates ont répondu. La répartition de l'INSEE des âges, des sexes et des professions des chefs de famille a été respectée dans l'échantillon et cela dans chacune des 32 strates considérées (8 régions x 4 types d'habitat).

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