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“Nous voulons remettre l'humain au coeur de l'économie”

Jean-Philippe Carpentier, président de la fédération des entreprises du recyclage, explique à Actu-Environnement pourquoi il a rejoint le Mene, le Mouvement des entreprises de la Nouvelle économie.

Interview  |  Gouvernance  |    |  D. Ascher
   
“Nous voulons remettre l'humain au coeur de l'économie”
Jean-Philippe Carpentier
Président de la fédération des entreprises du recyclage
   

Actu-Environnement : Comment est né le Mouvement des entreprises de la Nouvelle économie (Mene) ?

Jean-Philippe Carpentier : Le mouvement s'inscrit dans la continuité du rapport que Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l'Environnement, a remis à Ségolène Royal en juin 2015. Parmi les recommandations destinées à donner la priorité à une économie verte, connectée, localisée et en réseau, figuraient cinq mesures structurelles phares. L'une d'elles est la construction du Mouvement des entreprises pour la Nouvelle économie. Le Mene vise à regrouper les fédérations et les entreprises qui ont intérêt à l'émergence d'une économie libérée des énergies fossiles et fissibles, connectée, relocalisée et au service de l'humain. La Fédération des entreprises du recyclage (Federec) que je préside en est l'un des membres fondateurs. J'y adhère également à titre personnel, en tant qu'entrepreneur, gérant une petite industrie.

AE : Cela signifie-t-il que vous estimez que l'économie actuelle n'est pas propice à l'entreprenariat ?

J-PC : Non bien au contraire. L'économie actuelle est trop souvent mise au service de la finance. Les grandes entreprises y sont favorisées tandis que l'entreprenariat et l'innovation sont étouffés.

AE : Avez-vous des exemples concrets de cette distorsion ?

J-PC : Bien sûr ! Regardez la complexité du droit ! Bien loin d'un vrai choc de simplification, les contraintes de toute sorte s'accumulent. Nombre d'entreprises sont empêtrées dans un cadre juridique et réglementaire qui les dépasse. Seuls de grands groupes, armés de juristes spécialisés, de fiscalistes expérimentés peuvent faire face à l'empilement de normes et de réglementations produites par un législateur, décidément bien éloigné des réalités des entreprises à taille humaine.

Autre exemple : les dommages occasionnés par les affaires de parachutes dorés de certains dirigeants de grandes entreprises. Aujourd'hui, la France a véritablement divorcé de ses patrons et les entrepreneurs souffrent de l'amalgame. Pourtant, l'entreprenariat constitue l'essentiel du dynamisme économique de notre pays, et ce quels que soient les secteurs d'activité.

AE : Le Mene dépasse donc le cadre des seules éco-entreprises ?

J-PC : Oui, cet organisme a vocation à constituer un acteur très important de la vie économique française, tout d'abord parce qu'il veut regrouper un grand nombre d'entreprises et de salariés et ensuite parce qu'il est un acteur des secteurs les plus importants et les plus innovants de notre économie : environnement bien sûr, mais aussi économie numérique. Ainsi, sur le plan des nouveaux outils, de la fiscalité, de la réglementation, des choix d'investissement, notre mouvement veut remettre l'humain au coeur de l'économie. Tout le monde peut donc adhérer au Mouvement pour peser réellement sur les choix de société.

AE : Comment comptez-vous rendre cela possible ?

J-PC : Nous voulons peser sur les politiques pour adapter les règles du jeu économique - législation, réglementation, fiscalité, normes, fonctionnement de la recherche, comptabilité publique et formation professionnelle - pour répondre aux enjeux de la Nouvelle économie plutôt que de favoriser les tenants d'un système du passé.

Nous allons pour cela très largement travailler avec les régions qui figurent au plus près des préoccupations de terrain. A ce titre, la proximité des élections régionales est un atout sur lequel nous souhaitons nous appuyer pour faire entendre notre voix auprès des candidats.

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