Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Journaliste et environnement : un climat hostile dans certains pays

À l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, le 5 juin, l'association Reporters sans frontières a rendu public un rapport sur les menaces qui pèsent sur certains journalistes qui dénoncent dans leur pays des atteintes à l'environnement.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat
   
Journaliste et environnement : un climat hostile dans certains pays
   
Intimidations, menaces, arrestations ou même disparitions. Le sort réservé à certains journalistes dénonçant les atteintes à l'environnement dans certains pays est grave. Si pour Reporters sans frontières, qui publiait un rapport sur le sujet lors de la Journée mondiale de l'environnement le 5 juin, ''comparé à la couverture des conflits armés, aux tensions liées à des élections ou à la corruption, l'environnement n'est pas un sujet trop dangereux pour la presse, le nombre des exactions recensées reste marginal'', l'association souligne néanmoins une augmentation sensible de ces exactions.

Dans un premier rapport publié en septembre 2009, RSF avait recensé plus d'une quinzaine de cas de journalistes ou de blogueurs arrêtés, disparus ou menacés pour leurs enquêtes sur l'environnement. Depuis cette date, l'association constate que le sort des journalistes environnementalistes ne s'est pas amélioré. Et de lister quelques cas à travers le monde…

Le reporter ouzbek Solidzhon Abdurakhmanov est toujours emprisonné pour avoir décrit dans des articles les conséquences humaines et environnementales de la disparition de la mer d'Aral. Il a été condamné en 2008 à dix ans de prison dans une affaire de trafic de drogue montée de toutes pièces.
En Russie, le journaliste Mikhail Beketov n'a toujours pas obtenu justice après qu'une violente agression fin 2008 lui a coûté une jambe et de graves séquelles physiques. Lui et ses amis dénonçaient un projet de voie rapide à travers la forêt de Khimki, près de Moscou.
Au Brésil, Lucio Flavio Pinto, fondateur de la revue indépendante Jornal Pessoal, est toujours la cible de plaintes en cascade à la suite de ses enquêtes sur la déforestation en Amazonie.

La liste est encore longue… Turquie, Brésil, Tibet, Chine, Argentine, Gabon font également partie des pays où le travail de journaliste environnementaliste n'est pas facilité, bien au contraire. Pollution industrielle, extraction de minerais, déforestation… Celui qui décide d'enquêter sur ces activités ou de les dénoncer est susceptible de s'attirer les foudres des autorités locales et/ou des entreprises, souvent complices, selon RSF.

Selon l'association, ''dans la majorité des pays où la presse subit contrôle et intimidation, le seul moyen pour les journalistes d'aborder ces questions est de reprendre les informations produites par les militants écologistes, notamment les organisations internationales de défense de l'environnement. Le rôle de ces dernières est crucial, car elles sont trop souvent les seules à être capables de collecter l'information, de la traiter et de produire des rapports précis''. Mais elles aussi subissent régulièrement des pressions sur le terrain : ''les intimidations subies par de nombreux militants écologistes sont autant d'entraves à ce que l'information circule, notamment par voie de presse''.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager