La Commission européenne a validé, le 26 juin, l'aide d'un montant de 1,3 milliard d'euros que la France prévoit d'accorder au projet d'une ligne ferroviaire express reliant directement la Gare de l'Est à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
La nouvelle ligne ferroviaire, longue de 32 km, devrait entrer en service en 2023. L'aide prendra la forme d'une subvention exonérée d'impôts qui sera financée par un prélèvement imposé à partir de 2024 à tous les passagers empruntant l'aéroport Charles-de-Gaulle (à l'exception des passagers en transit). La loi de finances rectificative pour 2016 prévoit de fixer le tarif de la taxe, perçue à compter du 1er avril 2024, par arrêté interministériel dans la limite supérieure de 1,40 euro par passager embarqué ou débarqué.
"De plus, un mécanisme de type garantie publique (connu sous le nom de «cession Dailly acceptée») garantira le remboursement des prêts du concessionnaire", précise la Commission dans un communiqué de presse.
"Le projet permettra de mieux coordonner différents modes de transport, conformément aux objectifs de la politique des transports de l'UE", a salué la Commission. Le gouvernement a confirmé son soutien à la réalisation de cette infrastructure. "Assurant la liaison en 20 minutes avec un mode de transport durable, le projet présente une fréquence d'un train toutes les 15 minutes (…). Le projet est un atout en vue de la candidature de Paris aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024", a-t-il fait valoir dans un communiqué.
Le projet ne fait toutefois pas l'unanimité. Début juin 2017, l'Association contre le projet CDG Express, l'association Pouvoir Citoyen et le conseiller régional Pierre Serne (EELV) ont déposé un recours contre l'arrêté inter-préfectoral de déclaration d'utilité publique modificative du projet.