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Actu-Environnement

Mia Electric : appel contre la liquidation judiciaire

Gouvernance  |    |  R. Boughriet

Le constructeur Mia de véhicules électriques, employant 200 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres) a été placé, le 12 mars dernier, en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Niort. La raison ? Une trésorerie et des garanties bancaires jugées insuffisantes pour pouvoir poursuivre son activité.

Mia Electric avait en effet été placée en redressement judiciaire, le 12 février dernier, avec une période d'observation de six mois qui devait s'achever en août, rappelle l'AFP. La présidente de Mia Electric, Michelle Boos, avait indiqué début mars qu'elle avait réalisé un nouvel apport financier de 365.000 euros mais cela n'a pas été suffisant pour sauver l'activité. "Aucune prolongation d'activité n'est envisageable", a estimé le mandataire judiciaire.

"Depuis juin 2013, Mme Boos a pris un risque économique. C'est un échec", a jugé la procureure de la République de Niort. Lancée en 2011, Mia Electric, ex-branche automobile du groupe Heuliez, appartenait aux groupes allemands ConEnergy et Kohl, avant d'être reprise en juin dernier par Mme Boos à travers un consortium d'investisseurs, Focus Asia. Mme Boos, principale actionnaire de Mia, détient 88% des parts. Les 12% restants appartiennent à la région Poitou-Charentes, présidée par Ségolène Royal. 200 Mia auraient été vendues en 2013 contre l'objectif visé de plus de 800 par les actionnaires.

Espoir de reprise ?

"Il y a une dizaine de manifestations d'intérêt, dont six pour reprendre la globalité de l'entreprise", a déclaré à l'AFP Mme Royal. "On ne baisse pas les bras. La bataille industrielle pour la voiture électrique 100% française continue".

Michelle Boos a annoncé qu'elle ferait appel de cette décision à la Cour d'appel de Poitiers, alors que la procureure estime que "toute poursuite se traduirait par une augmentation du passif de l'entreprise". Mme Boos a indiqué qu'elle disposait d'un "business plan" pour sauver l'entreprise. Elle a assuré qu'elle pouvait injecter deux millions d'euros dans l'entreprise, à condition d'obtenir une réduction des charges salariales. Affaire à suivre.

Réactions8 réactions à cet article

comment se fait-il que Mia 100% Française , achete ses bâteries en

Angleterre ou en Chine ? ( dans les deux cas construites au même

endroit!!!! )

bermet | 22 mars 2014 à 14h58 Signaler un contenu inapproprié

J'ai publié fin 2013 un petit livre vendu en ligne sur Amazon intitulé "Silicon Valley contre Poitou-Charentes". Pourquoi Mia a-t-il échoué là où Tesla a réussi de façon spectaculaire? Parce qu'en dépit de sa compétence accumulée dans le domaine de la voiture électrique, Mia ne pouvait pas offrir en l'état un produit compétitif (même s'il est sympathique et roule convenablement) en termes de qualité et de prix. Le marché de l'automobile, quelque soit le mode de propulsion, est global et le ticket d'entrée considérable. Les moyens de Mia ont toujours été dérisoires, même si gâcher 20 millions d'argent public est malheureux. Pourquoi Ségolène Royal ne peut, ou ne veut, pas comprendre les lois du commerce et de l'industrie sur le marché de l'automobile? C'est inquiétant de la part d'une ex candidate à la présidence de la république et toujours vice présidente de la BPI. C'est significatif des incompétences de nos élites. Heureusement que Renault/Nissan est là pour relever le défi de l'électrique.

pierre06 | 22 mars 2014 à 17h56 Signaler un contenu inapproprié

@Pierre: comparer Mia à Tesla est absurde: Tesla a eu une élitiste en commençant par commercialiser un coupé puis a sorti une berline de luxe.
Son concurrent est Fisker qui lui aussi par manque de moyens à fait faillite.

Le reste des offres "tout electrique" est essentiellement composé de citadines comme la Renault Zoé ou la Bluecar de Bolloré.
Si comme pour la Zoé, les débuts commerciaux de la Mia ont été difficiles, la Mia semble trouver sa clientèle. En témoigne les commandes passées par plusieurs viilles et les ventes aux particuliers.

La raison de la mise ne liquidation de Mia n'est pas que le produit ne se vend pas mais que l'entreprise est sous capitalisée: en clair elle n'a pas assez de trésorerie et n'a pas réussi à s'en faire prêter par les banques.

Le business model n'est donc pas du tout idiot comme vous le suggérez.

philippeimac | 31 mars 2014 à 13h04 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Je posséde une MIA L et j'en suis content. Depuis sa reception fin octobre 2013 je suis à 8000km sans aucun problème.
Je vais au travail tous les jours, je me sert de ma MIA à chaque fois que j'en ai l'utilité.
Je pense qu'en france on a toujours eu un métro de retard et sous l'emprise des pétroliers qui gèrent notre pays.
La mentalité est en cause en FRANCE. Voiture puissante et guerre du plus beau....on n'admet pas de ce faire dépasser. Eh bien moi j'en rigole..
Il faut dire que la MIA roule bien et peut atteindre les 100KM /heures et +. Surtout que la limitation sur route est de 90KM/h...
Alors soyons raisonnable...
MIA doit continuer et vivre de son propre travail et de pouvoir investire pour l'avenir.

pandiste63 | 01 avril 2014 à 13h11 Signaler un contenu inapproprié

Tant mieux pour vous si votre Mia vous donne satisfaction.
Je pense que contrairement à ce que vous avancez, le relatif faible succès des voitures electriques actuelles ne réside pas dans l'égo des automobilistes mais surtout dans la peur de tomber en panne, batteries à plat car leur autonomie reste chiche et les cantonne aux trajets urbains.

Concernant Mia, si le business model peut tenir, par contre sans nouveau partenaire financier, la liquidation sera difficilement évitable et la proposition de Mme Boos d'injecter 2 millions alors qu'elle n'en aurait mis actuellement que 0,3 jusqu'ici et sous condition d'allègement de cotisations sociales n'est vraiment pas trés crédible: si vraiment elle a les financements, pourquoi ne pas les avoir injecté avant que la liquidation soit prononcée? Les salaires ne sont même plus payés ce qui montre bien qu'elle n'a pas l'assiette financière requise pour financer le fond de roulement de l'entreprise :/

philippeimac | 01 avril 2014 à 16h01 Signaler un contenu inapproprié

C'est marrant de dire que les VE sont pour l'urbain !
Ici notre ZOE ne fait que de la capagne entre villages, on habite un lieu-dit de 150 hab...le village st à 1.6kms (1600 hab) et la première grande ville est à 15 kms... On fait aussi de l'autoroute A6 à 130 pour aller à 75 kms de chez nous (A6) ou de la francilienne à 110 pour aller sur paris ! j'ai pas l'impression d'être en URBAIN sur tous ces trajets !!!
Et j'ai pas eu peur de tmober en rade...130 à 160 kms...y a de quoi faire...et suffit juste de préparer son voyage pour savoir ou on va recharger pour faire le trajet retour si on va trop loin... Un vrai plaisir !
Encore du n'importe quoi de préjugé sur des VE qu'on ne connait pas et qu'on n'a pas essayé !!!! La mentalité française c'est surtout de parler sans savoir !

roro | 02 avril 2014 à 22h58 Signaler un contenu inapproprié

@roro: Renault lui même annonce 150 km d'autonomie réelle alors c'est plutôt vous qui m'amusez: faire 110 km de périurbain et devoir recharger sous peine de ne pas pouvoir rentrer c'est ce que vous appelez avoir une routière sans doute...

Blague à part et vous le reconnaissez vous même en parlant de préparer vos trajets, l'autonomie réduite est bel et bien une contrainte sur la Zoé comme d'autres VE d'ailleurs.

Philippeimac | 03 avril 2014 à 12h56 Signaler un contenu inapproprié

J'utilise une ve depuis 4 mois je vis a la campagne, et sachant que la plupard des personnes rayonnent a 40km a 50km la plupard du temps autour de leur domicile, a mon avis l'autonomie des VE et un faux débat, (ils faut peut être apprendre a se déplacer autrement sur de
plus longue distance).personellement la zoe a pour moi de serieux inconvenients d'une part la borne de rechargement payante et spéciale de plus le fait de ne pas pouvoir recharger sur une prise normale et un handicap, et quand les voitures son proposées avec une location de batterie c'est encore une servitude financière vers une concession.
La Mia puisque c'est le sujet de départ n'a pas ces inconvenients, et de plus elle est abordable en temps de crise, les deplacement avec le cout du diesel et essence ont atteint un niveau inacceptable. Je souhaite que Mia trouve une solution et un financement pour relancer sa production .

sevi | 08 avril 2014 à 11h01 Signaler un contenu inapproprié

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