"Il faut remettre tout le monde autour de la table", a annoncé ce vendredi 23 juin le ministre de la Transition écologique à propos du loup.
L'objectif de Nicolas Hulot ? Mettre en place un nouveau schéma en concertation avec les éleveurs et les ONG pour les quatre prochaines années à compter du 1er janvier 2018. On va évaluer ce qui a fonctionné, a-t-il ajouté, et étudier la prédation foyer d'attaque par foyer d'attaque.
Pour bâtir ce schéma, a prévenu le ministre, il y a un préalable : "Chacun doit accepter que le pastoralisme et le loup doivent trouver une solution". Une tâche difficile. Alors que la FNSEA réclamait le 1er juin une tolérance zéro vis-à-vis du prédateur, les associations Aspas et Ferus ont quitté jeudi 22 juin le comité national loup qui se tenait à Lyon pour s'opposer à toute destruction du canidé. "Nous sommes opposés aux destructions de loups et le seul nombre admissible à nos yeux est zéro spécimen", ont déclaré les ONG.
Ce coup d'éclat intervient alors que le ministère de l'Ecologie a mis en consultation un projet de texte qui donnerait la possibilité de tuer jusqu'à 40 loups l'année prochaine. Et alors que Nicolas Hulot vient de signer un autre arrêté autorisant deux tirs de loups supplémentaires d'ici fin juin. Une décision que l'ancien présentateur d'Ushuaïa Nature affirme avoir eu du mal à prendre et qu'il a tenu à justifier dans une vidéo de trois minutes mise en ligne sur son compte Twitter.