Annoncé lors d'une table ronde organisée en marge du Sommet pour la paix et la sécurité en Afrique, les 3,5 tonnes de stock d'ivoire illégal saisies par les douanes ont été concassées, ce jeudi 6 février à Paris. La France s'était engagée, à cette occasion, sur un plan national d'actions notamment de lutte contre le braconnage d'éléphants.
Après le Kenya, le Gabon, les Philippines, les Etats-Unis et la Chine, elle devient ainsi le premier pays européen à procéder à la destruction de ses stocks (1) depuis l'entrée en vigueur du moratoire sur le commerce de l'ivoire.
Selon le ministère de l'Ecologie, "2013 a probablement été l'année la plus meurtrière pour l'éléphant d'Afrique : depuis 2009, le niveau de braconnage de l'éléphant n'a cessé d'augmenter témoignant d'un changement d'échelle et de l'implication du crime organisé".
Avec cette opération, le gouvernement souhaite montrer aux trafiquants que le trafic d'ivoire n'a pas d'avenir : les pièces illégalement mises sur le marché (2) seront systématiquement confisquées et détruites.
Le gouvernement est par ailleurs en cours d'élaboration d'un protocole destiné à renforcer le suivi de l'ivoire saisi.
"Pour enrayer le braconnage de façon efficace, la destruction des stocks doit s'intégrer dans un processus répressif global basé sur la coopération internationale entre les pays d'origine (3) , les pays de transit (4) et les principaux consommateurs (5) , estime la Fondation Nicolas Hulot, le vieux continent étant une zone de transit entre l'Afrique et l'Asie, il peut barrer la route au trafic d'espèces menacées".
Le sommet de Londres les 12 et 13 février prochain se penchera précisément sur les questions liées à la lutte contre le trafic d'espèces menacées.