Rougissement du feuillage chez les cépages rouges, jaunissement chez les cépages blancs, grappes qui se dessèchent et bois qui ne lignifient pas en fin d'été : l'apparition des symptômes de flavescence dorée de la vigne laisse craindre d'importantes pertes de récolte.
Le principal responsable de la maladie ? Une petite bactérie, le phytoplasme. Son principal vecteur est la cicadelle Scaphoideus titanus. En France, plus de la moitié de la superficie du vignoble (et 86% des communes viticoles en Gironde) serait en lutte obligatoire. Pour s'adapter à l'évolution de la maladie sur les 10 dernières années et à sa recrudescence, un projet d'arrêté (1) vise à redéfinir les méthodes de lutte et renforcer les mesures de surveillance et de prévention. Il prévoit notamment le maintien des traitements obligatoires en périmètre de lutte afin de se protéger contre la cicadelle Scaphoideus titanus. Il préconise la détermination du nombre de traitements insecticides sur la base d'une analyse de risques. Le projet d'arrêté ouvre la possibilité de prévoir des aménagements à la lutte insecticide ou de la remplacer par le traitement à l'eau chaude du matériel de multiplication pour les parcelles de vignes mères de greffons ou de porte-greffe situées hors périmètre de lutte.
Il prévoit l'instauration d'une évaluation du risque de contamination du matériel de multiplication (afin d'exiger ou non le traitement à l'eau chaude de ce matériel). Dans les périmètres de lutte, il veut instaurer une obligation de surveillance des propriétaires ou détenteurs de vigne. La prospection par, ou sous contrôle, de l'organisme à vocation sanitaire (OVS) serait également obligatoire.
La période de consultation du projet d'arrêté est ouverte du 5 novembre au 22 novembre inclus.