Il n'a pas fait le choix de l'électrification, certes, mais son opération a réussi. L'opérateur JC Decaux a attelé ses troupes, 140 hommes au total, pour remplacer l'ensemble des Vélo'v de la métropole lyonnaise dans la nuit du 17 au 18 juillet 2018. Un déploiement éclair qui faisait partie de l'offre qu'il a remporté pour la 2e fois consécutive à Lyon, ville pionnière du vélo en libre-service qu'elle a mis en place dès 2005. Des vélos plus légers, deux kilos en moins, et plus modernes, notamment grâce à un système d'information qui permet de les louer avec un smartphone et qui a été pluggé aux 348 stations lyonnaises, dont la rénovation a démarré il y a six mois.
Pas de remplacement des infrastructures, pas de travaux sur la voirie, mais simplement l'installation de systèmes d'information pour rendre les équipements « plus intelligents ». Les Lyonnais n'ont eu qu'à se réveiller le matin du mercredi 18 juillet pour découvrir leur nouveau vélo qui séduit déjà par son poids allégé.
Une revanche sur Paris ?
Se gardant de faire une allusion directe aux difficultés rencontrées à Paris par les usagers du Vélib', Jean-Charles Decaux, co-directeur du groupe éponyme, n'a pas manqué de féliciter la mobilisation et la réussite de ses équipes, ainsi que de pointer la nécessité d'assurer une continuité de service pour les Lyonnais. Après avoir perdu le marché parisien l'an dernier, l'opérateur a en effet de quoi se délecter du bourbier dans lequel est empêtré son concurrent Smovengo à Paris. Alors que la métropole lyonnaise gagne en abonnés aux Vélo'v, la capitale, elle, a vu son nombre d'usagers diminuer d'un quart depuis la reprise du service Vélib' par la société Smovengo, qui rencontre d'importantes difficultés techniques. L'entreprise a suspendu le service de location de vélos électriques le temps d'assurer l'électrification des stations, tandis que seules 800 des 1 400 stations prévues sont effectivement en service.