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Actu-Environnement

Le SIAAP s'équipe pour optimiser la régulation des flux d'eaux résiduaires sur le réseau francilien

Depuis le début de l'année 2008, le syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne mise sur son logiciel MAGES pour réguler les 2,5 millions de mètres cube d'eaux usées qui transitent chaque jour dans son réseau.

Eau  |    |  F. Roussel
Chaque jour, le syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) collecte et gère plus de 2,5 millions de mètres cube d'eaux usées rejetées par les habitants et les industriels de la région Ile-de-France. Avec plus de 420 kilomètres, le réseau dirige ces volumes vers les cinq stations d'épuration de la région. Très majoritairement unitaire, il accueille également les eaux de pluie qui, du fait de la forte imperméabilisation des sols, ruissellent sur tout le territoire. En cas d'orage, le volume d'eau dans le réseau peut ainsi être deux fois supérieur à celui de la Seine et atteindre 300 m3 par seconde. Résultat, à l'autre bout des tuyaux, les stations d'épuration doivent faire face à un flux conséquent de volume d'eau à traiter. La plus importante STEP du réseau, l'usine Seine aval dont le débit moyen de traitement est compris entre 15 et 20 m3 par seconde peut ainsi voir son débit multiplié par trois lors de ces violents orages. La saturation du réseau et des usines entraîne parfois le rejet direct d'eaux polluées dans la Seine.

Pour éviter ces situations, le SIAAP construit depuis plusieurs années des ouvrages de stockage. On en compte actuellement 11 pour une capacité totale de 833.200 m3. En y associant les grands émissaires de transport, le SIAAP peut ainsi stocker ponctuellement près de 1.833.000 m3. C'est comme si la Seine coulait pendant 3h dans le réseau, avant que celui-ci ne soit à saturation, explique-t-il.
Mais sur le terrain, la pluralité des responsabilités rend la gestion du réseau particulièrement complexe. Les communes et les syndicats de communes sont chargés de la collecte des eaux usées et pluviales, les Conseils généraux prennent le relais pour les acheminer jusqu'au réseau géré par le SIAAP qui, à son tour, achemine les eaux jusqu'à ses usines d'épuration. Pour assurer une communication interactive et coordonnée entre les différents acteurs pour une gestion en temps réel du réseau et optimiser ainsi son fonctionnement, le SIAAP s'est équipé d'un logiciel spécifique. Baptisé MAGES, il recueille l'ensemble des informations en provenance des acteurs de terrain : débit de l'eau, état du réseau, fonctionnement des usines, tout en intégrant les prévisions de Météo France. Alimenté par les informations provenant d'une dizaine de points stratégiques, MAGES peut livrer une « photographie » instantanée de la situation du réseau d'assainissement. En analysant 24h/24 les informations en temps réel, le système peut proposer les scénarii les plus adaptés au cas par cas : violents orages, travaux d'entretien dans les réseaux, etc.
Pour le SIAAP, MAGES ne remplace pas la gestion communale ou départementale des eaux usées mais constitue un outil d'aide à la décision : les exploitants disposent de toutes les informations pour choisir, sur la portion qui leur incombe, d'actionner ou non les vannes, de rediriger les flux vers les ouvrages de stockage ou de les retenir dans les réseaux pour retarder l'arrivée de débits trop importants dans les usines d'épuration, explique le SIAAP.


Développé avec le concours d'Eau et Force, filiale de la Lyonnaise des Eaux et de Satelec, le soutien financier de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie et de la Région Ile-de-France, MAGES est entré en phase d'expérimentation en juillet 2007 et a été mis en service en début d'année 2008.

Réactions1 réaction à cet article

Pollution de l'eau.

Bien lu votre article dans votre ACTU-ENVIRONNEMENT du 29/05/08.
Le SIAAP fait effectivement de gros efforts pour combler son retard dans la mission de traitement des eaux usées qui lui a été confié.
Il est entièrement responsable de ce retard et c'est à juste titre qu'il est menacé d'amendes allant jusqu'à 380 millions d'euros par la Cour européenne de justice pour non respect des directives communautaires (DERU en 1992 et DCE en 2000).
Depuis plus de 15 ans les associations demandaient le classement de la zone centrale de l'IDF en zone sensible, il était prévisible!
Le SIAAP n'a pas levé le petit doigt à ces moments!
Aujourd'hui la refonte de sa station Seine-Aval va coûter plus du milliard d'euros, à l'issue de 12 à 15 ans de travaux...
Et ce n'est pas fini car on parle de réduire le volume des eaux à y traiter, alors qu'il augmentera avec les projets de densification du SDRIF!
Il faut, après le débat de la CNDP que:
-La volumétrie soit effectivement réduite à l'image d'un scénario dit D (non adopté après les études de 1997)non pas de 2 milions à 1,5 millions de m3 par jour, mais à 900.000m3.
-Et surtout que l'on ne continue pas à prendre du retard, en décidant dès maintenent de construire ailleurs d'autres STEP pour éviter les concentartions de rejets en un seul point de la masse d'eau constituée par la Seine, ceci à l'image des Grésillons, Seine-centre, et Valenton.
Il faut tant en démarches administratives que d'exécution près de 10 ans pour réaliser des tranches de 300.000m3 ou multiples!
JC GOAS.
Président Association de Sauvegarde du Parc de Maisons-Laffitte.

Sauvegarde Parc ML | 11 juillet 2008 à 18h23 Signaler un contenu inapproprié

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