De ce fait, le Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables a souhaité faire un point sur l'amiante.
L'interdiction d'utilisation de l'amiante intervenue en 1996 a conduit les sites industriels ayant mis en œuvre ou transformé de l'amiante à revoir en profondeur leur procédé de fabrication ou à cesser une partie de leur activité. Le ministère de l'Ecologie a recensé un peu plus de 300 sites ayant potentiellement, et dans le passé, utilisé de l'amiante. Cette liste a été élaborée à partir d'un rapport du BRGM, de la base de données BASIAS (sites ayant accueilli des activités industrielles et de service pouvant avoir occasionné une pollution des sols) qui est disponible pour la quasi-totalité des départements français sur Internet, et des données des DRIRE (Directions Régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement), indique le MEDAD.
Bilan aujourd'hui : pour près de 250 sites, l'inspection des installations classées dispose d'ores et déjà d'information concernant les modalités d'arrêt des activités et les précautions prises. 120 sites ont fait l'objet d'une visite de l'inspection des installations classées en vue de rassembler les informations complémentaires nécessaires. 60 sites, dont 20 présentent des déchets amiantés. Plus de 60 sites ont fait l'objet de réaménagements conséquents (sites transformés en centres commerciaux par exemple). Dans ce cas, les terres susceptibles d'avoir été polluées sont recouvertes par une dalle en béton ou un parking, précise le ministère.
Par ailleurs, en France, et particulièrement en Haute Corse, existent des affleurements naturels d'amiante. Les études épidémiologiques ont montré des pathologies en plus fort pourcentage liées à l'amiante dans des populations qui n'étaient pas exposées professionnellement à l'amiante. Il y a donc bien un risque lié à l'exposition « passive » à l'amiante environnemental, estime le MEDAD.
Article publié le 19 octobre 2007