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Actu-Environnement

Lancement d'une campagne de mesure de bruit autour du Boulevard Périphérique Parisien

Cinq ans après sa création, l'association Bruitparif, premier observatoire du bruit au niveau régional, lance une campagne de mesure de bruit autour des 35 kilomètres que compte le Boulevard Périphérique parisien. Résultats prévus fin juin.

Aménagement  |    |  C. Seghier
   
Lancement d'une campagne de mesure de bruit autour du Boulevard Périphérique Parisien
© Urbanhearts
   
Pollution longtemps ignorée, le bruit commence à être mieux pris en compte aujourd'hui.
Le nouveau Président de l'ADEME, Philippe Van de Maele, l'a confirmé le 5 mars dernier lors d'une rencontre avec la presse, l'ADEME participera à la résorption des points noirs du bruit notamment en finançant les opérations. Un budget de 193 millions d'euros pour la période 2009-2011 sera consacré prioritairement aux opérations qui privilégient le traitement à la source : revêtements routiers peu bruyants, pose d'absorbeurs acoustiques sur les rails, pose d'écrans ou encore mise en œuvre de mesures visant à modérer les vitesses.

Le Boulevard Périphérique parisien sous surveillance

Aujourd'hui, c'est l'association Bruitparif qui lance une campagne de mesure de bruit autour du Boulevard Périphérique parisien. L'association se positionne comme une plateforme d'échange entre associations, partenaires publics et privés sur la question de la pollution sonore. Mesurer cette pollution, accompagner les différents acteurs dans la gestion du bruit, sensibiliser le public font partie de ces missions. Le Grenelle de l'environnement a d'ailleurs reconnu l'intérêt de ce type d'observatoire et préconise leur développement : l'État encouragera la mise en œuvre d'observatoires du bruit dans les grandes agglomérations (article 33).
Pendant un mois, 8 stations fixes de mesure de bruit et un véhicule laboratoire vont enregistrer et analyser seconde après seconde le bruit généré par la circulation en bordure des habitations riveraines situées de part et d'autre du Boulevard Périphérique, commente l'observatoire dans un communiqué. Les dispositifs de mesure peuvent notamment fonctionner en autonomie totale grâce à des panneaux solaires intégrés, souligne la jeune structure, créée à l'automne 2004 à l'initiative de la Région Ile-de-France.

L'objectif de la campagne est de renseigner les niveaux de bruit le long des 35 kilomètres que compte le Boulevard Périphérique parisien afin de mesurer l'exposition des riverains au cours des différentes périodes de la journée. L'étude devrait permettre également de mieux comprendre les relations qui existent entre le bruit, les conditions de circulation et la conformation des lieux, ajoute l'observatoire qui devrait rendre compte des résultats fin juin.

Une des premières nuisances en Ile-de-France

Rappelons que le bruit est considéré comme l'une des premières nuisances en Ile-de-France. Dans cette région très urbanisée, l'exposition au bruit est en grande partie induite par les infrastructures de transport terrestre et aérien. Les sources industrielles participent également à la pollution sonore. Selon des études, plus de 500.000 habitants de Paris et de la petite couronne seraient exposés le jour à des niveaux sonores dépassant 70 db(A) en façade d'habitation, seuil considéré comme point noir du bruit. Des enquêtes épidémiologiques menées en Ile-de-France ont mis en évidence les liens existants entre exposition au bruit des avions et certaines pathologies. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi des valeurs guides relatives aux effets spécifiques du bruit de la santé. À l'extérieur, les nuisances sont considérées comme gênantes à partir de 50 db(A), dans les logements à partir de 35 db(A), dans les chambres à coucher à partir de 30 db(A)…

La directive européenne 2002/49/CE sur la gestion du bruit dans l'environnement, prévoit la mise en place de cartes du bruit puis de plans d'actions autour de zones bruyantes. Les textes qui la transposent en droit Français obligent toutes les agglomérations de plus de 250.000 habitants1 à établir des cartes de bruit des infrastructures terrestres (air, fer, route) et des industries de leur territoire avant le 30 juin 2007 puis, sur cette base, de mettre au point des plans de prévention de l'exposition au bruit avant le 18 juillet 2008. Pour les autres agglomérations2 de plus de 100.000 habitants et pour les autres infrastructures de transport concernées, l'échéance est fixée au 30 juin 2012 pour les cartes et au 18 juillet 2013 pour les plans de prévention. Mais la France a pris du retard dans l'application de cette directive.

Les résultats de cette campagne menée par Bruitparif permettront donc d'enrichir les cartes de bruit réalisées par les collectivités locales qui jouxtent le Boulevard Périphérique parisien (la Ville de Paris et les 21 communes des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne) en application de la directive européenne.

Notes

1 - On dénombre en France 58 agglomérations de plus de 100.000 habitants, dont 24 de plus de 250.000, dans lesquelles vivent près de 27 millions d'habitants (source CIDB). 2 - La liste des communes concernées par chacune des échéances (2007-2008 et 2012-2013) est annexée au décret d'application de la directive (décret n°2006-361 du 24 mars 2006).

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