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Pesticides : Ségolène Royal veut renforcer la protection des travailleurs agricoles

En réaction au rapport de l'Anses, la ministre de l'Environnement propose des mesures pour mieux protéger les agriculteurs victimes des pesticides et accélérer le retrait du marché des produits les plus toxiques.

Pesticides : Ségolène Royal veut renforcer la protection des travailleurs agricoles
Environnement & Technique N°361
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La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a proposé le 28 juillet de nouvelles mesures visant à renforcer la protection des travailleurs agricoles exposés aux pesticides, suite au rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) paru le 25 juillet.

Au siège de l'Anses, les experts ont officiellement remis hier leur rapport à la ministre, après cinq ans de travaux. Ils recommandent de limiter l'usage des pesticides et de produire des données sur les expositions réelles, en soutenant les études indépendantes pour mieux évaluer les risques. Ils appellent notamment à privilégier des politiques de prévention collective et ne pas se limiter à la protection individuelle des travailleurs.

Mme Royal souhaite 'la mise en place d'un dispositif permettant de renforcer ces données en partenariat avec la profession agricole, avec la Mutualité sociale agricole (MSA) (…)  et que ces données soient accessibles", a-t-elle déclaré devant la presse. Suite à ce rapport, elle demande "le renforcement de l'encadrement réglementaire" de l'utilisation des produits phytosanitaires et biocides "en procédant le plus rapidement possible au retrait des autorisations de mise sur le marché des plus toxiques (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, perturbateurs endocriniens)".

"L'Anses a déjà pris une décision de retrait pour le diméthoate, le chlorpyrifos-éthyl et les herbicides au glyphosate utilisant des co-formulants tallowamine", a rappelé la ministre. "Je suis convaincue que la recherche a les moyens de mettre sur le marché des substances qui ne sont pas dangereuses".

Ségolène Royal appelle également à réviser les conditions de réentrée des travailleurs agricoles sur des parcelles traitées avec des pesticides et les normes sur les équipements de protection. "Ce chantier va être lancé très rapidement avant les prochaines utilisations des produits phytosanitaires", a-t-elle précisé. Un délai de retour sur la parcelle traitée, compris entre 6 et 48 h en fonction de la dangerosité des produits utilisés, est actuellement fixé en France.

La ministre demande aussi que l'utilisation des produits "les plus dangereux soit soumise à la délivrance d'un conseil indépendant prévu par le code rural". Enfin, elle propose la création d'un "certificat certipesticide'" obligatoire pour les exploitants et les salariés agricoles "attestant de [leur] formation sur l'usage des pesticides et des biocides".

Stéphane Le Foll rappelle son action

Le 28 juillet dans un communiqué de presse, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a de son côté réaffirmé ses actions mises en œuvre. Il rappelle avoir renforcé la formation des utilisateurs des produits phytosanitaires, à travers la formation initiale et professionnelle des agriculteurs et le dispositif de certificat délivré aux vendeurs et applicateurs de produits phytosanitaires (certiphyto).

"La baisse de 50% en dix ans du recours aux produits phytosanitaires est un objectif réaffirmé par le plan Ecophyto II. Cet axe est également majeur au sein du plan Santé au travail (lancé par la ministre du Travail Myriam El-Khomri, ndlr )", ajoute le ministère. Le plan Santé au travail 2016-2020 prévoit de renforcer les travaux de normalisation des équipements de protection individuelle des travailleurs agricoles. Prévus par le 3ème plan Santé-environnement 2015-2019, deux dispositifs de surveillance, dédiés à l'estimation de la fréquence de certaines maladies dans les populations agricoles ainsi qu'à la connaissance de l'exposition des agriculteurs et de leurs familles aux pesticides, ont également été lancés par les ministères de l'Agriculture et de la Santé.

Réactions1 réaction à cet article

Il n'y a pas que les travailleurs qui sont exposés aux pesticides, toute la population l'est et en particulier celle qui vit à proximité des zones d'épandage; ainsi dans le Bordelais, des enfants scolarisés dans des écoles qui jouxtent les vignes sont soumis à des doses ahurissantes de très nombreux pesticides, ils développent pour certains des cancers, des allergies, de l'asthme etc...Il faut effectivement retirer au plus vite les produits les plus dangereux, et faire comprendre aux agriculteurs cramponnés à leurs produits phytosanitaires toxiques qu'ils en sont les premières victimes;une autre forme de cultures est possible, dont la productivité ne laisse rien à envier à celle qui a été développée jusqu'à présent (voir les préconisations des ingénieurs de l'INRA) seulement elle demande plus d'efforts. Les agriculteurs seraient-ils devenus paresseux?

gaia94 | 02 août 2016 à 18h18 Signaler un contenu inapproprié

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