Rejets d'eaux usées, pêche, etc. les pressions locales conditionnent la vulnérabilité des lacs et leur capacité écologique à s'adapter au changement climatique en cours : c'est l'une des conclusions des travaux de scientifiques (1) d'une étude, coordonnée par l'Inra, dans le cadre du programme IPER-RETRO (2) .
Les scientifiques ont étudié l'état de santé de trois lacs périalpins : le lac Léman, d'Annecy et du Bourget.
Ces trois lacs ont la même influence climatique et abritent des activités humaines locales similaires. Ils font toutefois l'objet d'une gestion différente.
En étudiant les sédiments qui se déposent au fond des lacs, les chercheurs ont reconstruit l'évolution des écosystèmes.
Les trois lacs ont dû faire face à des proliférations massives d'algues dans les années 1970 et 1980 lié à une pollution au phosphore issus des rejets domestiques d'eaux usées. Cette dernière a rendu les lacs vulnérables au changement climatique. "L'activité piscicole (tailles de capture des poissons ou pratiques d'alevinage) influence aussi la vulnérabilité et les réponses du plancton à l'augmentation de la température", pointe dans un communiqué l'Inra.
Les scientifiques ont montré que les politiques locales de gestion peuvent jouer un rôle dans la modulation des impacts liés aux activités locales.
"Une gestion adaptée des eaux usées et de la pêche par exemple permettrait de limiter les conséquences du changement climatique sur le fonctionnement biologique des lacs", note l'Inra.