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SIAAP : une mise aux normes DERU et des emplois locaux

Le SIAAP engage un chantier sur 28 mois pour mettre en conformité de la directive européenne relative au traitement des eaux résiduaires urbaines l'usine d'épuration Seine aval. A la clé : 80 probables emplois locaux dans le BTP.

Eau  |    |  S. Fabrégat
   
SIAAP : une mise aux normes DERU et des emplois locaux
Site des futures installations de Seine aval
© SIAAP
   
La France doit absolument rattraper son retard. Alors que cela fait près de quinze ans (décret du 3 juin 1994) que la directive relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (DERU) a été transposée en droit français, sa mise en œuvre n'est toujours pas achevée.
La directive européenne du 21 mai 1991 impose aux États membres la collecte et le traitement des eaux usées pour toutes les agglomérations. Selon la taille de l'agglomération et la zone dans laquelle elle se trouve, la directive fixe un niveau de traitement des eaux et une date de mise en œuvre. L'échéance du 31 décembre 2005 est largement dépassée, et la France, retardataire sur la mise en conformité de ses stations d'épuration, est sous la menace de sanctions financières.
Pour respecter la directive européenne, le syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) s'est engagé dans 3 chantiers sur son usine Seine aval : une unité complémentaire de dénitrification et la réalisation d'une installation de traitement des jus de retour des boues pour optimiser les performances des équipements de traitement de l'eau (70% d'abattement d'azote global), l'installation d'une unité de centrifugation des boues pour les épaissir et améliorer le fonctionnement des digesteurs et du traitement des boues.
Le montant global des travaux s'élève à 322 millions d'euros financés par l'agence de l'eau Seine-Normandie (45 %), le SIAAP (35 %) et la région Ile-de-France (20 %). Au total, 1,5 milliard d'euros sera investi sur le site, note Emmanuel Lamy, maire de Saint-Germain-en-Laye. C'est un programme colossal, qui a une réelle dimension locale : nous souhaitons permettre aux demandeurs d'emplois de notre bassin de trouver des débouchés via ce chantier.
Un protocole d'accord pour développer l'emploi sur le chantier DERU Seine aval a été d'ailleurs signé le 5 mai dernier entre le SIAAP et la municipalité de Saint-Germain-en-Laye.

De nouvelles installations

La construction de ces installations représente selon, Emmanuel Lamy, l'un des plus gros chantiers d'Ile-de-France. L'usine devrait se doter d'un épaississeur de boues, d'une unité complémentaire de dénitrification et d'une unité de traitement dédiée aux jus de retour de boues, afin de respecter les normes fixées par la DERU.
Actuellement, les bassins de traitement des pollutions carbonées et les digesteurs des boues sont directement reliés. L'installation d'un épaississeur entre ces équipements devrait optimiser l'élimination du carbone effectuée dans la station et améliorer le traitement des boues.
Les jus issus des traitements des boues fortement concentrés en azote et en carbone, sont aujourd'hui directement réinjectés en tête de station, surchargeant les eaux en pollution. Grâce à une nouvelle unité spécifique, ils seront préalablement traités, avant d'être renvoyés dans le circuit. Les ouvrages recevront ainsi des eaux moins chargées en pollution, ce qui améliorera leurs performances et diminuera les risques de nuisances olfactives liés à la surcharge des équipements.
Aujourd'hui, Seine aval élimine 30 % des nitrates produits lors de l'étape de nitrification, alors que le taux d'abattement de l'azote global exigé par la DERU est de 70 %.
Avec la mise en service en 2011 d'une unité complémentaire de dénitrification, ce seuil devrait être atteint.

Une opportunité pour les emplois locaux

La municipalité de Saint-Germain-en-Laye souhaite saisir l'occasion de ce chantier pour créer une opportunité pour les personnes sans emploi. A travers la signature d'un protocole d'accord avec le SIAAP, la ville entend répondre aux besoins des entreprises maîtres d'œuvres. Sur 800 personnes mobilisées pendant la durée des travaux (28 mois), 80 emplois pourraient être créés localement. Un précédent protocole nous avait permis de créer une quinzaine d'emplois. Ce bilan peut paraître modeste mais ce sont déjà quinze emplois créés, a commenté Emmanuel Lamy.
Si les premiers postes à pourvoir devraient principalement concerner le métier de coffreur, des manœuvres, électriciens… devraient être recherchés par la suite. Il y aurait même des possibilités de CDI à terme, relève Maurice Ouzoulias, président directeur général du SIAAP.
Une véritable opportunité en ces temps de crise pour le secteur du BTP. LE SIAAP a engagé un protocole similaire avec la ville d'Achères. La signature devrait intervenir le 2 juin prochain.

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