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Actu-Environnement

N. Kosciusko-Morizet préside le premier comité de pilotage PCB-Rhône

Eau  |    |  R. Boughriet
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet préside aujourd'hui à Lyon le premier comité de pilotage sur la pollution du Rhône aux PCB (polychlorobiphényles), plus connus sous le nom commercial de pyralène. Ce comité est chargé d'examiner et rendre un avis sur un programme d'actions pluriannuel, puis (de suivre) leur mise en oeuvre. Il réunit les présidents des conseils régionaux concernés, les maires, les ONG et les représentants des pêcheurs et des riverains du Rhône pour partager et améliorer la connaissance actuelle sur le phénomène de pollution, informer sur les actions mises en œuvre par l'Etat et sur les projets de renforcement, précise le communiqué du ministère.
La contamination du Rhône et surtout de ses poissons a été révélée dans le cadre du plan de surveillance de la qualité des aliments, au cours du premier semestre 2005. Des teneurs élevées en PCB avaient été retrouvées dans des brèmes prélevées dans une dérivation du Rhône : le canal de Jonage. Depuis, plusieurs campagnes successives de prélèvements et d'analyses ont été menées sur plusieurs espèces de poissons et sur les sédiments. Les analyses ont montré une contamination des poissons sur tout le linéaire du Rhône, du barrage de Sault-Brenaz (Ain) jusqu'à la Méditerranée avec un dépassement fréquent de la limite réglementaire de 8 pg/g. Ces résultats ont conduit les préfets de département concernés, à interdire en juin et août dernier la consommation de poisson sur l'ensemble du fleuve.

Dans une interview publiée aujourd'hui à La Provence, l'usine de Tredi à Saint-Vulbas (Ain) mise en cause dans la pollution du Rhône se défend d'avoir dépassé les quantités autorisées. Selon La Provence, Saveria Lemière, porte-parole de la direction reconnaît que cette usine de l'entreprise Tredi, spécialisée dans la décontamination de transformateurs au pyralène, rejette des quantités de ce produit toxique dans le Rhône depuis 1985, mais affirme que les quantités concernées ont toujours été inférieures aux normes légales fixées, même après une modification de la norme autorisée en 2005.

Du côté des associations écologistes dans un communiqué, la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA) et la fédération France Nature Environnement (FNE) ont fait part de leurs attentes du comité de pilotage PCB-Rhône : la mise en place de moyens financiers nécessaires au plan de recherche et à la poursuite des investigations; l'élaboration d'un plan de gestion détaillé avec notamment la cartographie exacte de la pollution du bassin du Rhône et de ses affluent, l'étude des impacts sanitaires sur les travailleurs du PCB, les consommateurs de la pêche professionnelle et les pêcheurs de loisirs sur les zones les plus contaminées, l'indemnisation urgente des pêcheurs professionnels ou encore l'identification de l'ensemble des responsables des émissions de PCB.

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