Ce programme, d'une durée de trois ans, vise à fournir à la Commission européenne ''une méthode alternative, robuste et fiable de détection du potentiel génotoxique des nanomatériaux susceptibles d'engendrer un risque de cancer ou de toxicité pour la reproduction chez l'homme'', a expliqué l'Afsset dans un communiqué.
14 nanomatériaux manufacturés issus de trois groupes (dioxyde de titane, silice et nanotubes de carbone) seront ainsi testés. Ces groupes ont été sélectionnés en fonction de leurs usages possibles dans différents types de produits (cosmétiques, aliments, produits de consommation courante), des voies d'exposition potentielles (orale, cutanée, inhalée), et de leur production en Europe.
Les travaux menés dans le cadre du projet viendront ''renforcer d'autres initiatives internationales, notamment le programme de parrainage des nanomatériaux manufacturés de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), et les travaux de caractérisation du comité technique sur les nanotechnologies de l'Organisation internationale de normalisation (ISO TC 229)'', a souligné l'Afsset.
13 Etats membres de l'Union européenne (Belgique, Bulgarie, Allemagne, Danemark, France, Finlande, Irlande, Pays-Bas, Pologne, Italie, Portugal, Espagne, Royaume-Uni) participent au projet Nanogenotox, initié en février 2009 par un appel communautaire de l'Agence Exécutive pour la Santé et les Consommateurs. Outre l'Afsset, le programme implique aussi d'autres organismes français parmi lesquels l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, le Commissariat à l'énergie atomique et l'Institut Pasteur de Lille.
Le budget total du projet est de 6,2 M€ : 45% proviennent de la Commission européenne, les 55 % restants des organismes partenaires et des ministères des Etats membres participant au programme. Pour la France, le financement principal est assuré par la Direction Générale de la Santé.
Article publié le 23 mars 2010