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Actu-Environnement

A Bonn, les négociations climatiques devront aborder les sujets qui fâchent

Ce lundi, une nouvelle session de négociations sur le climat s'ouvre à Bonn, en Allemagne. Les travaux devront entrer dans le vif du sujet : il reste trois grandes sessions onusiennes avant la conférence de Paris, en décembre.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat

Ce lundi 1er juin, les négociations onusiennes redémarrent en vue d'un accord international sur l'après 2020 dans la lutte contre le changement climatique. Jusqu'au 11 juin, les négociateurs seront réunis à Bonn (Allemagne) sous l'égide de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc).

A six mois de la conférence des parties à Paris, l'objectif est de trouver de premiers compromis. Lors de la dernière réunion, à Genève en février, les travaux ont abouti à un premier texte de négociation. Celui-ci présente toutes les options possibles pouvant mener à un accord final en décembre. Mais aujourd'hui, l'objectif est d'identifier les convergences et divergences entre les différents Etats, et d'avancer sur de premiers points. Après Bonn, deux autres sessions formelles de travaux sont prévues, en août et octobre.

Atténuation, différenciation et adaptation

L'inscription de l'accord dans le long terme et son objectif même seront discutés. Pour l'heure, le texte se réfère à une limitation de la hausse des températures à 2°C d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère préindustrielle. "Mais plusieurs pays souhaitent un objectif d'atténuation plus précis, plus concret pour les citoyens et les acteurs économiques : budget de réduction des émissions mondiales, objectif zéro émission, neutralité carbone…", explique Laurence Tubiana, ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique.

Pour y parvenir, "l'idée de trajectoires de réduction par pays jusqu'en 2050 avance dans les discussions", souligne l'ambassadrice. Mais la différenciation entre pays développés et pays en développement est au cœur des débats. Autrement dit, comment les pays doivent contribuer à l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre selon qu'ils sont émetteurs historiques, pays émergents ou en développement.

Outre l'atténuation, se posera également la question des pertes et dommages et donc de la compensation, par les pays responsables des émissions historiques, envers les pays les plus vulnérables face aux changements climatiques. La COP 20 de Lima a en effet placé l'atténuation sur le même plan que l'adaptation. "Ce sujet a beaucoup avancé, il y a un rapprochement des points de vue. Mais il faut avancer sur la question des financements des mesures d'adaptation", analyse Laurence Tubiana. Les coûts de l'adaptation pourraient atteindre, à l'échelle mondiale, 150 milliards de dollars par an d'ici 2030 et 500 Md$ par an d'ici 2050, dans un scénario business as usual.

Quel suivi des engagements de chaque Etat ?

Les discussions devront également se pencher sur la forme juridique du futur accord, son caractère contraignant, son contenu, les modalités de vérification, de contrôle… Mais sur ce dernier point, les positions sont encore figées. Si certains pays sont favorables à une revue régulière des engagements individuels des Etats, d'autres craignent une atteinte à leur souveraineté, à l'instar de la Chine, et freinent des quatre fers. Pour rappel, tous les pays doivent communiquer, en amont de la COP 21, leurs engagements en faveur du climat sur la période post 2020 : objectifs d'adaptation et/ou d'atténuation, ambition, calendrier… Aujourd'hui, dix contributions, dont celle de l'Union européenne concernant 28 pays, ont été soumises à la Ccnucc. Une nouvelle vague de contributions devrait arriver en juin. Malgré le retard pris, Laurence Tubiana se veut optimiste : "Les pays veulent parvenir à un accord en décembre. Ils sont plus préparés et travaillent sérieusement à leurs contributions individuelles, même les plus réticents. Ces contributions sont plus ambitieuses que celles prises pour la période 2010-2020", souligne l'ambassadrice, faisant référence notamment aux Etats-Unis et au Mexique.

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