L'ensemble des pays industrialisés parviendrait à une réduction comprise entre 15 et 21%
Les dernières annonces de certains pays industrialisés comme la Nouvelle-Zélande qui s'est fixé pour objectif une baisse des émissions de CO2 de seulement 10 à 20% d'ici 2020 par rapport à 1990 ou comme l'Australie où le Sénat a rejeté le plan climat, n'arrangent pas les choses. De même, Le bureau exécutif de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques a rendu publique l'analyse des engagements annoncés par les pays développés jusqu'à présent. De manière agrégée, l'ensemble des pays industrialisés parviendrait à une réduction comprise entre 15 et 21% de leurs émissions en 2020 par rapport à 1990 dans le meilleur des cas. Sachant que les Etats-Unis ne sont pas inclus, ce qui ferait encore chuter la moyenne, ces chiffres sont loin de prouver le réel engagement des pays industrialisés.
La situation semble donc figée au point d'inquiéter fortement Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) : lors de cette réunion, seuls des progrès limités ont été accomplis. Ainsi avec seulement 15 jours de temps de négociation avant Copenhague, les réflexions vont devoir prendre considérablement de la vitesse pour que le monde arrive à un résultat réussi, a-t-il ajouté.
En effet, les prochaines réunions sont prévues du 28 septembre au 9 octobre à Bangkok, du 2 au 6 novembre à Barcelone avant celle de Copenhague prévue les 7 et 8 décembre.
Les ONG ne cachent pas non plus leur inquiétude et rappellent que les réductions d'émissions engagées par les pays industrialisés représentent à peine à la moitié de l'effort nécessaire à savoir une réduction de 25 à 40% d'ici 2020 par rapport à 1990. Cette situation de blocage est dramatique. Les dirigeants connaissent exactement les besoins pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique, et malgré de beaux discours les négociations n'avancent pas. Chacun attend que l'autre fasse les efforts qu'il ne fait pas. C'est catastrophique, estime Sébastien Genest, président de la Fédération France Nature Environnement.
Rappelons que le protocole de Kyoto en vigueur actuellement prendra fin en décembre 2012 et qu'un accord successeur doit donc nécessairement être prêt trois ans avant cette date pour laisser le temps aux pays d'adopter le nouveau texte.