Ce mardi 3 juillet, un drone a survolé la centrale nucléaire du Bugey (Ain) et a été projeté contre le mur de la piscine d'entreposage de combustible usé du réacteur 2, annonce Greenpeace. L'ONG, à l'origine de ce survol, estime que "[son] action démontre une nouvelle fois l'extrême vulnérabilité de ce type de bâtiment, qui est pourtant celui qui contient le plus de radioactivité dans une centrale nucléaire". Cette action intervient à trois jours de la remise du rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires.
Avec cette action " hautement symbolique", l'association entend démontrer que les bâtiments contenant le combustible usé sont "très facilement accessibles" par les airs. Greenpeace veut démontrer que "l'espace aérien n'est pas inviolable et qu'aucune mesure n'est venue empêcher ce survol et ce crash". "La menace extérieure n'a pas été prise en compte et les piscines n'ont pas été dotées d'une enceinte de confinement robuste", regrette l'association qui plaide pour "une protection passive des centrales nucléaires et donc la bunkerisation des piscines d'entreposage de combustible usé".
Jusqu'à maintenant, elle insistait sur les possibilités d'intrusion humaine à proximité des piscines des réacteurs d'EDF : des activistes de l'ONG s'étaient introduits dans la centrale de Cattenom (Moselle), en octobre 2017, et dans celle de Cruas-Meysse (Ardèche), en novembre 2017.