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Nucléaire : la délicate remise en service de Paluel 2

Fin juillet, EDF a remis en service le réacteur 2 de Paluel, après plus de trois ans d'arrêt suite à la chute d'un générateur de vapeur. Mais le réacteur a dû être de nouveau arrêté après 15 jours de fonctionnement à puissance réduite.

Energie  |    |  P. Collet
Nucléaire : la délicate remise en service de Paluel 2

Le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime) reprend progressivement du service après un arrêt de plus de trois ans. Le réacteur a été relancé le 24 juillet dernier, à l'issue d'un arrêt débuté en mai 2015 pour sa troisième visite décennale et prolongé après la chute d'un générateur de vapeur en mars 2016. Mais le redémarrage se fait pour l'instant par intermittence.

Défaillances et puissance réduite

Le 24 juillet à minuit, Paluel 2 a recommencé à injecter des électrons sur le réseau, après avoir reçu le feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) onze jours auparavant. La phase de reprise de la production devait durer plusieurs jours et être marquée par une montée par palier : 15%, 30%, 50% et 100% de la puissance du réacteur. EDF escomptait atteindre le 1er août la pleine puissance, soit 1.330 mégawatts (MW). Mais à cette date, la puissance délivrée par le réacteur sur le réseau électrique n'était que de 487 MW. En outre cette première phase a été marquée par trois courtes "indisponibilités fortuites" les 24, 26 et 27 juillet, selon les données publiées par le gestionnaire du réseau de transport d'électricité (RTE). La défaillance du 24 juillet a donné lieu à une déclaration d'incident auprès de l'ASN. Une fausse manœuvre sur une armoire électrique a entrainé une série de manœuvres sur le cœur qui a abaissé la température du circuit primaire en deçà de la limite imposée en fonctionnement normal. Finalement, cette première phase de redémarrage s'est achevé le 2 août par un arrêt plus conséquent de trois jours.

Le 5 août, le réacteur a recommencé à injecter de l'électricité sur le réseau pendant quatre jours. Cette seconde période de production, réalisée sans interruption, a permis d'atteindre une puissance de 500 MW. Depuis le 9 août, le réacteur est de nouveau à l'arrêt. RTE le déclare en "indisponibilité fortuite" suite à une nouvelle défaillance. Initialement, la tranche devait être remise en service le lendemain, mais cette date a été reportée à quatre reprises. Actuellement, EDF annonce une fin d'arrêt pour le 5 septembre. Interrogé au sujet de ce nouvel arrêt, EDF explique "[avoir] rencontré un problème technique sur une turbopompe dans le circuit secondaire", c'est-à-dire sur la partie non nucléaire de l'installation. L'entreprise a mis à l'arrêt le réacteur pour remplacer une pièce de la pompe.

Réparation de la piscine du bâtiment réacteur

Le redémarrage du réacteur 2 de Paluel intervient après qu'il ait subi d'importants travaux suite un accident intervenu le 31 mars 2016. Ce jour-là, un générateur de vapeur usé chute sur les plateaux de protection de la piscine du bâtiment réacteur. L'équipement, haut de 22 mètres et pesant 465 tonnes, endommage des équipements de la piscine du bâtiment réacteur ainsi que ses parois.

Rapidement, l'ASN pointe un montage défectueux de l'équipement de levage et un défaut de vérification du dispositif. Quant à la Fédération nationale des mines et de l'énergie CGT (FNME-CGT), elle dénonce le recours à la sous-traitance. Avant l'accident, elle avait alerté la direction de la centrale et remis en cause "la capacité de l'entreprise en charge du montage des structures de levage à atteindre la qualité d'ouvrage nécessaire à une entreprise travaillant dans le nucléaire". Cette critique est reprise dans le rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires. La rapporteure Barbara Pompili (Somme, LREM) voit dans l'accident survenu à Paluel l'illustration des problèmes de surveillance des installations auxquels est confronté le secteur du nucléaire.

Quant aux dégâts subis par la piscine du bâtiment réacteur, ils sont classés en cinq catégories par EDF : de l'éraflure à l'arrachement, parfois étendu, du revêtement métallique (le liner) et de l'enduit de la piscine. Les dommages les plus importants imposent le remplacement de la tôle du liner, ou la mise en place d'un patch soudé sur le liner, et la reconstruction de l'enduit. En outre, EDF a dû remplacer une partie de la tuyauterie du circuit de réfrigération et de purification de l'eau des piscines.

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