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Fukushima : Tepco admet avoir minimisé les risques pour ne pas alarmer la population

Energie  |    |  P. Collet
Fukushima : Tepco admet avoir minimisé les risques pour ne pas alarmer la population

Vendredi 12 octobre 2012, à l'occasion de la présentation de sa stratégie fondamentale de réforme de son dispositif nucléaire (1) , Tepco a annoncé avoir minimisé le risque de tsunami par peur d'une fermeture de la centrale pour améliorer la sécurité. Le document précise notamment que l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima n'avait pas pris les mesures nécessaires afin de pouvoir faire face à une telle catastrophe.

Ne pas inquiéter les populations riveraines

En cause, "la crainte que la mise en œuvre de mesures supplémentaires afin de prévenir un accident sévère puisse répandre une inquiétude chez la population locale au sujet des conditions de sûreté des centrales actuelles". Et le rapport de répondre à trois questions.

Des mesures supplémentaires auraient-elles pu être prises au regard des évaluations du risque de tsunami dont disposait Tepco ? "Il était possible d'agir, conformément au principe de la défense en profondeur", indique le rapport.

Un renforcement régulier, depuis 2002, des mesures en cas d'accident sévère aurait-il permis de réduire l'impact de la catastrophe ? "Il était possible de diversifier les systèmes de sûreté en réalisant un suivi régulier des mesures prises dans d'autres pays", estime le rapport qui explique que Tepco n'avait pas pris en compte le retour d'expérience de la perte de source électrique externe de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde), suite à l'inondation causée par la tempête de décembre 1999.

Etait-il possible de limiter les impacts pendant l'accident ? "Plutôt que de faire des entrainements formels, une organisation avec une capacité pratique de gestion des accidents disposant de matériels et d'équipements aurait dû être établie et expérimentée", admet l'opérateur japonais.

Un nouveau conseiller

Cette nouvelle position marque un changement notable dans la stratégie de Tepco qui, jusqu'à maintenant, indiquait avoir pris toutes les dispositions de sûreté possibles et estimait que la catastrophe était imprévisible étant donné le caractère exceptionnel du séisme et du tsunami du 11 mars 2011. Un tournant qui correspond à l'arrivée de Dale Klein, l'ancien président de la Commission de régulation nucléaire américaine, qui a été nommé conseiller spécial la semaine dernière.

"Nous avons eu de des discussions ouvertes et franches dans notre comité et avec les dirigeants de Tepco", a indiqué Dale Klein à Reuters, ajoutant que les découvertes du comité "constituent un appel fort au réveil de Tepco".

"Parmi les entreprises et les individus, lorsqu'un problème apparaît, il y a une tendance au déni de telle sorte à ce qu'on cherche à se justifier pour dissimuler ou sauver la face", a indiqué l'expert américain afin d'expliquer la première réaction de Tepco.

1. Consulter le document
http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/betu12_e/images/121012e0101.pdf

Réactions11 réactions à cet article

Et en France, jusqu'où minimisons nous les risques pour les populations ?
Le nucléaire est spécialiste pour l'entretien du culte du secret...

cancel | 16 octobre 2012 à 10h13 Signaler un contenu inapproprié

@cancel

Si vous cherchiez a le savoir, vous auriez moins peur et/ou de doutes. Mais comme il est plus facile de se faire apporter l'information sur un plateau, plutôt que d'aller la chercher à la source, les marchands de peur utilisant le même modèle que les marchands de doute de l'industrie du tabac, uniquement pour faire de l'audience et ainsi gagner de l'argent avec la publicité ont encore de beaux jours devant eux. Abonnez-vous au newsletters de l'ASN, et inscrivez-vous aux sessions des commissions locales d'information (CLI) si vous habitez à côté d'une installation nucléaire. Et "installation", cela inclut tous les hôpitaux étant équipé de scanner et de salle de radiothérapie.
Dans le genre culte du secret, on a fait mieux que l'industrie du nucléaire. Prenez par exemple l'industrie du tabac précité plus haut, mais aussi n'importe quelle industrie des hydrocarbures, et même, celle des ENR EIF (électriques intermittentes et fatales). Cette dernière industrie ne dit systématiquement que LA MOITIÉ de ce qu'il faudrait dire. Par exemple, qu'il faut équilibrer le réseau avec des combustibles fossiles, des moyens de stockage très coûteux, mais aussi améliorer la qualité de l'électricité produite par ces sources par ce que l'on appelle des services systèmes. De cela, cette industrie ne parle jamais, car s'il fallait intégrer les coûts de tout ce qui est payé par ceux qui sont forcés d'acheter leur électricité, les prix ne seraient plus les mêmes, soyez-en certain !

Atomicboy44 | 16 octobre 2012 à 19h49 Signaler un contenu inapproprié

Revoilà ce cher Atomicboy44 qui s'évertue à poster sur tous les articles pouvant mettre à mal sa très (voir trop) chère industrie du nucléaire.
Votre première phrase est très drôle: comme s'il suffisait de chercher pour percer les mystères et cachotteries de l'industrie nucléaire... la bonne blague !
En revanche, votre comparaison avec l'industrie du tabac et pétrolière semble plutôt bien choisie. Effectivement, les industries les plus puissantes ont un pouvoir économique et politique bien plus important que nous sommes capable de l'estimer. Mais ne nous attardons pas sur la théorie du complot... Pour rappel, jamais une institution travaillant pour le compte de l'état ne pourra justifier d'une quelconque impartialité. Est-il nécessaire de lister toutes les personnes prises la main dans le sac ?
Je ne sais pas s'il s'agit d'aveuglement ou de malhonnêteté de votre part mais quelqu'un d'aussi avisé que vous sur le sujet devrait savoir que nous ne payons pas le coût réel de notre production électrique d'origine nucléaire. Il y a quelques oublis dans la comptabilité (coût de gestion des déchets, démantèlement,...).
Quant à condamner les technologies de stockage en cours de développement et la modernisation des techniques de régulation de la production électrique pour tenter de discréditer le déploiement des EnR, cela devient pathétique et révèle une mauvaise foi extrême...

cancel | 17 octobre 2012 à 10h35 Signaler un contenu inapproprié

@Cancel
vous avez parfaitement raison sur le fait que je sois attaché à cette industrie nucléaire, mais dans mes commentaires j'en expose les raisons.

je ne dirais pas que votre réponse à ma première phrase est drôle mais plutôt qu'elle confirme ce que je disais, à savoir que vous n'allez pas chercher l'information par vous-même. Car si cela avait été le cas, vous auriez trouvé de nombreux sites de militants antinucléaires qui vous donnent un un maximum d'informations. Il faut juste se donner la peine d'aller vérifier les informations de l'autre bord et de faire le tri vous-même.
ma comparaison avec ces autres industries n'avait pour seul but que de vous inciter à chercher laquelle à la plus grande puissance économique. faites cette recherche,et vous comprendrez très vite que les industries pétro-gazières et du tabac sont largement plus puissantes économiquement que l'industrie du nucléaire…par exemple, les pétro-gazières en cette année investir plus de 1000 milliards $ dans l'exploration et la production de pétrole et de gaz (de roche mère ? (dits de schistes)). Alors que l'industrie du nucléaire, ne pèse pas plus de 200 milliards $. Je vous rappelle que l'énergie la plus subventionnée dans le monde est toujours le pétrole suivi de près par le charbon et le gaz. Demandez aux Américains, aux Australiens, Russes, aux Indonésiens… Etc.
Sur le coût de l'électronucléaire je vous renvoie une deuxième fois vers le rapport de janvier 2012 de la Cour des Comptes, et non le mien.

Atomicboy44 | 17 octobre 2012 à 21h44 Signaler un contenu inapproprié

@Cancel

Vous pouvez également lire le rapport sénatorial concernant le coût réel de l'électricité en France. Vous pouvez même aller sur leur site Sénat.Gouv.fr et y regarder les vidéos, ou encore lire les comptes-rendus ; ce que j'ai fait des le début des auditions. Et vous ?
Encore une fois, par rapport au démantèlement et a la gestion des déchets nucléaires vous écrivez ce que vous pensez mais sans savoir. La Cour des Comptes donne des fourchettes, trois pour être précis. Remettez en cause vos certitudes, et venez nous les exposer ensuite. Mais s'il vous plaît éviter nous votre discours préformaté.

Croyez-vous que je parle sans raison et sans avoir lu sur le sujet du stockage de l'électricité ? Et vous ? Par exemple sur ce site ?Ce que vous ne comprenez pas, c'est que je ne suis pas contre les ENR EIF, mais à condition qu'on dise la vérité sur les véritables coûts de celles-ci, et que leurs promoteurs les assument pleinement au lieu de les faire payer aux autres producteurs. Ces autres producteurs, comme EDF,doivent eux répercuter les coûts sur les factures de leurs clients et c'est ainsi que l'électronucléaire français est accusé de coûter trop cher. Regardez la partie taxes et contributions sur votre facture électrique, vous verrez que ce ne sont pas les KWh qui font grimper le prix de l'électricité ces derniers temps. Sachant qu'en plus, la CSPE est sous-évalué depuis 2 ans.Nous sommes nombreux à le voir et à le dire de différentes manières. Par exemple, Jacques Foos.

Atomicboy44 | 17 octobre 2012 à 22h01 Signaler un contenu inapproprié

Sur quoi vous basez-vous pour affirmer que mes commentaires ne sont pas documentés ? Sur le fait que je n'ai pas posté 3 messages consécutifs de 1500 caractères pour citer toutes mes sources ?
Je persiste sur l'idée que votre comparaison avec les industries citées desservent votre cause...
Votre interprétation de la répartition des coûts est très personnelle... La CSPE et coût réel de notre énergie "traditionnelle" est sous évaluée depuis beaucoup plus longtemps que vous l'indiquez. Tout le problème est là. L'industrie nucléaire essaye de sauver les meubles en faisant porter le chapeau de l'augmentation générale des tarifs qui serait causé principalement par l'introduction massive des EnR.
Un imminent expert de votre calibre sera probablement d'accord avec l'idée que notre réseau de distribution est vieillissant et bientôt obsolète. Sa réfection est une nécessité, une opportunité et ce, quelque soit notre choix du mode de production. Ce chantier fera indéniablement grimper la facture...Il faut profiter de ce chantier pour prendre le virage d'un mode de production plus respectueux des populations, de la santé et de l'environnement.
A mon tour, je vous céderait quelques concessions en admettant qu'il est aujourd'hui impossible de se passer du nucléaire. Toutefois, ne pas chercher à réduire notre dépendance serait une grave erreur...

cancel | 18 octobre 2012 à 10h45 Signaler un contenu inapproprié

Pensez-vous que les nouvelles ressources exploitables en quantité (mais néanmoins finie !) et les progrès permettant la diminution des déchets radioactifs en quantité et en durée de vie suffisent à justifier la poursuite du développement du nucléaire dans le monde ?
Il y a un changement d'échelle mais cela ne fait que repousser une échéance de moyen terme...
Je vous invite donc également à prendre un peu de recul par rapport à toutes les certitudes qui sont vôtres...
Et que dit la cours des comptes sur un "Fukushima bis" en France ou ailleurs ?

cancel | 18 octobre 2012 à 10h52 Signaler un contenu inapproprié

Certes les citoyens peuvent trouver sur le site de l'ASN les comptes rendues d'incident et les demandes faites pour y remédier, (justement,c'est cela qui devrait nous inquiéter). Mais rien sur la gestion des corrections. La plus par des sites français sont concernés par des problèmes commun. Par exemple le défault de fiabilité de pratiquement la moitié des groupes de secours électriques (paliers), auquel il faut rajouter les défaults de fixations des circuits de refroidissement ( ces fixations seraient incapable de résister à de faibles tremblement de terre) ce défault concerne presque tous les réacteurs de 900MW,... EDF doit en principe corriger ces anomalies mais vu l'importance des travaux un délai est accordé... Maintenant nous sommes en post sunami et nous savons que le pire peut arriver. Que se passet-il si pas de chance, par exemple centrale du Tricastrin, pluie diluvienne sur les alpes et montée des eaux du rhone, annomalie sur les prises d'eau, coupure du réseau et les groupes de secours se gripent... C'est la caca. Vous me répondrez que la France, cocorico, est bien meilleure que le Japon et que chez nous la terre tremble si peu, mais permettez moi de préferer les énergies renouvelables. De toute façon il va bien falloir commencer à démenteller une centrale car même si EDF préfére reculer l'échéance elle finira par arriver. Comme je n'applique pas cette maxime: "aprés moi le déluge" autant si mettre sereinement avant d'y être contreint par des causes imprévues.

Duport Claude | 18 octobre 2012 à 23h03 Signaler un contenu inapproprié

C'est exactement ça, pourquoi les médiatiques accidents de Tchernobyl, Three Mile Island,... et le plus récent Fukushima n'ont t'il pas servis de leçon pour remettre en cause ce modèle à l'échelle mondiale ? Nous sommes dans la totale négation car nous sommes peu concerné par les impacts directs en Europe et la mémoire de l'homme semble oublier les impacts toujours niés par nos dirigeants des retombées de Tchernobyl...
Il semblerait que seule une catastrophe majeure en Europe puisse faire changer les choses chez nous. Et encore...
Et pour les amoureux des chiffres et des rapports de la cours des comptes, le fameux rapport de janvier 2012 fait état d'un coût moyen de 69€ du MWh pour l'éolien terrestre à comparer avec le coût moyen de 54.6 MWh du marché actuel et de 90 €/MWh pour l'EPR de Flamanville !
Certes l'éolien terrestre se voit de loin et ne peut plaire à tout le monde mais rappelons que le vent est une source abondante et gratuite que son coût est déjà compétitive au même rang que l'énergie d'origine hydraulique.
Une fois encore, seul un mix énergétique adapté au potentiel et contraintes de chaque territoire permettra d'offrir une alternative crédible.
La question se pose: comment sortir aujourd'hui des lobbys les plus puissants ?

cancel | 19 octobre 2012 à 09h52 Signaler un contenu inapproprié

Moi, j'aime bien le nucléaire, source d'énergie très concentrée, des centrales qui fournissent de l'électricité de manière relativement stable, une filière sous surveillance renforcée (en France en tout cas) avec une gestion des déchets telle que tout ce qui rentre dans le cycle y reste.
Et le culte du secret, pourquoi pas? Si je voulais vraiment savoir ce qui se passe dans le domaine du nucléaire, je demanderais à y travailler. Et après tout, ils essayent de garder des secrets alors que d'autres essayent de les découvrir...
Bon, résoudre cette satanée addition afin de pouvoir poster le message maintenant.

Baden | 23 octobre 2012 à 16h08 Signaler un contenu inapproprié

Comme s'il suffisait de travailler dans le nucléaire pour savoir tout ce qu'il s'y passe... La bonne blague !
On est plus en sécurité en France ?? Allez je vous l'accorde, on est les champions du suivi de nos centrales. Les probabilités d'accident baisserait donc.. En cas d'accident majeure, ça nous sert à quoi ?
Au moins on aura un peu rigolé !

cancel | 23 octobre 2012 à 17h50 Signaler un contenu inapproprié

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