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Actu-Environnement

En Isère, les abeilles ont mesuré les pollutions pendant quatre ans

Pendant quatre ans, de 2008 à 2011, quatre ruchers ont été installés par le Conseil général de l'Isère, en partenariat avec la Chambre d'agriculture et l'association d'apiculteurs Adara, sur des territoires représentatifs afin de fournir des indicateurs de la qualité environnementale de ces espaces.

Produits phytosanitaires, métaux lourds, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)… Chaque année, plusieurs prélèvements de cire, d'abeilles butineuses et de pollen ont été réalisés entre avril et septembre, auxquels est venu s'ajouter un suivi de la fonctionnalité des ruchers.

"A l'issue des quatre ans, il apparaît que des produits phytosanitaires se retrouvent dans les matrices analysées (7% des échantillons sont positifs). Les produits retrouvés correspondent à des usages homologués. Les fongicides sont majoritairement représentés parmi les matières actives retrouvées. Aucun herbicide n'a été détecté parmi ceux recherchés", indique le communiqué de presse publié le 29 novembre.

Dans la zone arboricole de Salaise-sur-Sanne, un taux élevé d'échantillons positifs (21%) a été constaté, alors que les zones de montagne (Miribel-Les Echelles) et périurbaines (Seyssins) semblent épargnées par cette pollution. "Le rucher de Saint-Siméon-de-Bressieux (zone de polyculture élevage) est également exposé mais dans une moindre mesure".

Si le mercure n'a été retrouvé sur aucun rucher, "les quantités de plomb et de chrome diminuent au cours des quatre années alors que les quantités de cadmium augmentent les deux dernières années". En juin de chaque année, des pics de manganèse ont été observés. Autres faits marquants : "On détecte en 2009 une pollution ponctuelle au nickel à Salaise-sur-Sanne".

Finalement, après quatre ans d'observation et d'analyse, le Conseil général estime qu' "il apparaît clairement que le dynamisme des colonies est affecté par la qualité de son environnement. Alors qu'à Miribel-les-Echelles les colonies montent en puissance toute la saison, un déclin continu est enregistré à Salaise-sur-Sanne où il ne semble pas possible d'envisager un maintien à l'année d'un cheptel sain et en état de produire".

Si les résultats restent complexes à interpréter, "les travaux de l'observatoire ont permis d'amorcer un dialogue constructif entre apiculteurs et agriculteurs, en objectivant un ressenti et dépassionnant le débat".

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