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Les cleantech, boostées par la dynamique des start-up

Majoritairement dans les ENR il y a quelques années, les start-up se développent dans tous les secteurs de l'environnement, portées notamment par la numérisation de l'économie. L'observatoire de GreenUnivers a dressé un état des lieux.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat
Environnement & Technique N°363
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°363
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Dans le domaine des cleantech (énergies renouvelables, efficacité énergétique, écomobilité, économie circulaire…), les start-up se portent plutôt bien. "Il y a eu deux fois plus d'investissements dans les trois dernières années", souligne Jean-Claude Andrellini, président de l'association pour la promotion et le développement international des éco-entreprises de France (Pexe). Ce dynamisme est, selon lui, impulsé par les pourvois publics, mais les investisseurs privés sont également au rendez-vous, comme le montre l'observatoire des start-up des cleantech, dont l'édition 2016 a été présentée par GreenUnivers (1) ce mardi 18 octobre.

Sur les 827 start-up fondées depuis 2008 recensées par l'observatoire, 689 sont encore en activité. Trois grands secteurs sont représentés : les énergies renouvelables (ENR), l'efficacité énergétique et l'écomobilité. Mais, alors qu'en 2011, les ENR représentaient 42% de ces sociétés, aujourd'hui elles se répartissent de manière plus équilibrée : 24% dans les énergies renouvelables, 21% dans l'efficacité énergétique, 15% dans l'écomobilité. L'agriculture durable, le stockage d'énergie et l'économie circulaire font partie des secteurs qui montent, indique Patricia Laurent, cofondatrice de GreenUnivers. Les start-up seraient également de plus en plus hybrides, alliant numérique et cleantech.

Un écosystème favorable

Pour se lancer, les start-up ont encore très souvent besoin de soutien : 64% d'entre elles ont reçu un financement public français et 27% un financement public européen. Par ailleurs, 62% appartiennent à un pôle de compétitivité, 32% à un incubateur et 27% à un accélérateur, ce qui leur permet d'avoir accès à un accompagnement, un hébergement bon marché et un réseau d'acteurs.

Le succès de l'initiative Green Tech verte le montre : les start-up ont besoin de cette impulsion. "Notre rôle est de conforter la communauté des cleantech et de la fédérer autour d'un projet. Alors qu'un premier appel à projets avait permis de retenir 49 projets, le deuxième, clos le 14 octobre, a reçu un grand nombre de candidatures", remarque Alexandra Bonnet, copilote de ce programme lancé par les ministres de l'Environnement et de l'Economie. L'objectif du gouvernement est de créer plusieurs incubateurs pour mailler le territoire. Le premier étant situé à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne).

Côté répartition géographique d'ailleurs, les start-up se trouvent surtout dans trois régions : Ile-de-France (32%), Rhône-Alpes (22%) et l'Occitanie (10%). "Nous nous sommes installés à Lyon, entourés des acteurs de notre domaine : Schneider electric, SMA, Emphase energy…", explique Ondine Suavet, directrice générale de MyLight Systems, spécialisé dans les objets connectés pour les professionnels.

Une proximité importante : l'observatoire révèle que six start-up sur dix ont un lien fort avec de grands groupes : 30% ont avec eux une relation client/fournisseur, 18% portent un projet de co-développement et 10% de commercialisation commune.

Le secteur privé est au rendez-vous

Depuis leur création, 82% des start-up ont réalisé au moins une levée de fonds. Elles étaient 33% en 2015, devraient être 40% en 2016 et sont 65% à l'envisager d'ici 2017. Une majorité des levées de fonds réalisées en 2015 sont inférieures à 300.000 euros (48%) mais 33% dépassent néanmoins le million d'euros. Les fonds d'investissement sont les principaux financeurs des start-up, l'entrée en bourse est moins envisagée par les jeunes sociétés.

En revanche, le financement participatif, principalement en capital, est en nette progression. "En 2016, 23% des start-up ont fait appel au financement participatif (6% en 2015). 29% ne s'y intéressent pas, 45% ne l'ont pas encore utilisé mais l'envisagent", indique l'observatoire. "Cela nous permet d'avoir des ambassadeurs sur tout le territoire", explique Jean Michel Amaré, président d'Atawey qui développe des solutions hydrogène pour la mobilité électrique. Mais cette solution n'est pas envisageable pour tous : "Nos solutions sont B to B, nous n'avons donc pas recours au crowdfunding", souligne la fondatrice de MyLight Systems.

Enfin, si l'on parle beaucoup des start-up à fort capital, comme Blablacar ou Uber, peu de jeunes pousses ont un chiffre d'affaires supérieur à 15 M€… Cependant, les signaux sont plutôt au vert : "En 2016, 73% des sociétés qui ont réalisé plus d'1 M€ de chiffre d'affaires(CA) en 2015 prévoient une augmentation de leur CA autour de 50%. 92% des start-up qui ont réalisé entre 500 K€ et 1 M€ prévoient une augmentation de 50% et plus de leur CA", note l'observatoire. A noter : elles sont 40% à réaliser une partie de leur chiffre d'affaires à l'international, jusqu'à 50% dans l'efficacité énergétique.

1. En partenariat avec Kic Innoenergy, Emertec et Demeter partners.

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