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Actu-Environnement

Observatoire des résidus de pesticides : renforcer les connaissances

Les 11 et 12 mars se tenait le premier colloque de l'Observatoire des résidus de pesticides (ORP). L'occasion de présenter les résultats du premier plan d'actions 2006-2008 et de dévoiler les orientations du plan 2009-2011.

Premier consommateur de pesticides au niveau européen et troisième au niveau mondial, la France prend peu à peu conscience des enjeux sanitaires et environnementaux de ses pratiques et s'est fixé récemment un objectif de réduction de l'usage des produits phytosanitaires. Le plan Ecophyto 2018, mis en place à la suite du Grenelle de l'environnement, vise à réduire d'ici dix ans l'usage des pesticides de 50 %. Quelques années auparavant, a été mis en place à l'initiative des ministères en charge de l'écologie, de la santé, de l'agriculture et de l'économie, l'observatoire des résidus des pesticides. L'idée est de rassembler, valoriser et exploiter les données existantes concernant les résidus de pesticides présents dans l'eau, l'air, les sols et les produits consommés par l'homme et ainsi de mieux caractériser l'exposition réelle des citoyens aux pesticides. Vingt cinq organismes spécialisés dans les domaines de l'environnement et des risques sanitaires mutualisent ainsi leurs moyens, coordonnés par l'agence française de la sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset).
L'ORP organisait son premier colloque les 11 et 12 mars afin de présenter les résultats de ses premiers travaux (plan d'action 2006 – 2008) et de présenter ses axes de recherches futurs (plan d'action 2009 – 2011).

Mieux connaître les usages des pesticides

Les substances utilisées depuis des dizaines d'années sont nombreuses et leurs usages souvent méconnus. L'exposition de l'homme et de l'environnement mérite elle aussi d'être étudiée. Les pesticides sont présents dans tous les milieux (air, sol, eau…) et contaminent également la chaîne alimentaire. L'homme est en permanence exposé à ces substances, soupçonnées d'être cancérogènes et perturbateurs endocriniens. Il est nécessaire aujourd'hui d'acquérir une meilleure connaissance de la présence des pesticides dans l'environnement, de leurs usages et d'évaluer leur impact sanitaire.
Si l'agriculture est le principal utilisateur de pesticides (95 % des substances utilisées), l'entretien des espaces verts, des voieries et la lutte antivectorielle (lutte portant sur les vecteurs véhiculant les maladies) utilisent également ces substances.
En raison de la multitude de substances utilisées et des moyens restreints d'investigation, les chercheurs tentent d'établir des priorités de recherche et de surveillance.
Par exemple, selon des enquêtes menées par l'Afssa en 2006 et 2007 en viticulture, productions fruitières et légumières et grandes cultures, 198 substances étaient utilisées par les agriculteurs en viticulture, 178 en cultures fruitières et 153 en productions légumières. Ces études révèlent une forte disparité entre espèces cultivées en terme de molécules disponibles notamment en grandes cultures : 146 substances appliquées sur blé tendre mais seulement 59 sur tournesol. Les travaux de l'ORP, afin de mieux valoriser les informations existantes, ont aboutit à la création de listes prioritaires en fonction des milieux (eau, air et sol) et des aliments, totalisant 70 substances.
La dissémination de ces substances dans les milieux est encore mal connue. Certains produits, bien qu'ils ne soient plus utilisés depuis des années, persistent encore dans l'environnement. Les travaux menés par l'ORP ont permis de révéler la présence de pesticides dans les sols, la mer, milieux peu étudiés jusque là. Les recherches ont également permis de démontrer que les pesticides étaient présents dans toute la chaîne alimentaire, même après transformation et cuisson des produits.
Malgré tout, ces travaux ont montré qu'il était encore difficile aujourd'hui de caractériser l'exposition des citoyens aux pesticides, qu'il s'agisse de la population générale ou des certaines catégories professionnelles. Certaines études méritent d'être menées à grande échelle, ce qui sera l'objectif du prochain plan développé par l'ORP.

Poursuivre et renforcer les connaissances

L'ORP a été en effet chargé par les ministères concernés de la mise en place d'un second plan pour la période 2009-2011, afin de poursuivre les travaux menés jusque là. Ces travaux doivent également contribuer à la mise en œuvre de différents plans nationaux, tels que le plan Ecophyto 2018 et le plan national santé environnement II (PNSE II).
Le plan 2009 - 2011 devra en premier lieu poursuivre le recueil des données existantes. De nombreuses études existent ça et là, il s'agit de les organiser afin d'avoir une vision plus globale. Un suivi annuel des usages des pesticides sur le territoire français sera mis en place. Un système d'information géographique devrait être développé. Les travaux devront également accroître la connaissance des usages des pesticides, que ce soit pour les milieux professionnels ou pour les particuliers. Enfin, le plan devra permettre de rassembler des données sur la présence de résidus de pesticides dans les milieux et produits consommés par l'homme.
Outre l'organisation des données existantes, le plan devra également poursuivre l'acquisition de données complémentaires et les développements méthodologiques.
Enfin, les différentes méthodologies régionales seront étudiées afin de faire ressortir les bonnes pratiques et les développer à l'échelle nationale.

Réactions3 réactions à cet article

Coûts de traitement des eaux pour les particuliers

Bonjour,

J'aimearis connâitre combien coûte le traitement de l'eau des nappes souterraines pour éliminer une partie des pesticides?

Ne vaudrait-il pas mieux financièrement parlant payer directement les agriculteurs pour arrêter de mettre des quantités énormes et néfastes pour notre environnement et notre santé?

maomao | 19 mars 2009 à 09h06 Signaler un contenu inapproprié
Alternative aux pesticides

Saviez- vous que les meilleurs anti-pesticides, ce sont les chauve-souris.
En effet ces merveilleuses petites bêtes, ne se nourissent que d'insectes.
Respectons les au lieu de leur faire la tête, laisser les dormir dans vos greniers, vos caves

Soleil 78 | 20 mars 2009 à 18h56 Signaler un contenu inapproprié
Pesticides et Santé

Comment éviter que les arroseurs de pesticides ne soient pas arrosés en plein vent et risquent d'être
intoxiqués? Si on faisait une statistique des utilisateurs de pesticides morts trop tôt,on serait plus enclin a se protéger! Idem pour les opérateurs
des usines chimiques.La prévention d'abord!

arthur | 09 juillet 2009 à 21h46 Signaler un contenu inapproprié

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