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Agriculture : Philippe Martin devra préciser ses priorités

Agroécologie  |    |  P. Collet

Parmi les sujets brûlants qui attendent Philippe Martin sur son bureau de ministre de l'Ecologie se trouvent de nombreux thèmes connexes à l'agriculture. En l'occurrence, c'est dans cette liaison complexe entre agriculture et environnement qu'il s'est fait connaître avec des positions somme toute logiques pour un homme politique qui fut préfet du Gers de 1992 à 1994, puis des Landes de 1994 à 1995, avant d'être élu au conseil général du Gers en 1998 et députée de ce même département en 2002.

"Quel Philippe Martin aurons nous ?", s'interrogent dans un communiqué commun Ecologie sans frontière, la Fondation Nicolas Hulot (FNH), France Nature Environnement (FNE), Humanité et biodiversité, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et le WWF. En cause, des positions contradictoires, en particulier sur les sujets agricoles.

Anti-OGM et pro-irrigation

Côté pile, Philippe Martin est connu pour ses positions contre les OGM et en faveur d'une agriculture raisonnée. Il a ainsi participé aux travaux de la mission parlementaire sur les enjeux des essais et de l'utilisation des OGM (2004-2005) et lancé un référendum sur les cultures OGM en plein champ au début des années 2000, rappelle l'AFP. Quant à son action locale, elle visait notamment la promotion de l'agriculture biologique et les circuits courts dans les cantines scolaires gersoises.

Côté face, le nouveau ministre de l'Ecologie apparaît comme un soutien de poids aux maïsiculteurs. En l'occurrence, son rapport sur la gestion quantitative de l'eau en agriculture, remis début juin à Jean-Marc Ayrault, plaide pour la réduction des délais de recours et la limitation des études d'impacts pour les réserves d'eau. Des conclusions "pour le moins discutables", estiment les ONG, alors que la FNSEA se félicitait à l'époque du "pragmatisme de plusieurs recommandations", citant notamment la "possibilité d'accroissement de l'irrigation même en zone de répartition des eaux".

Quid des nitrates ?

L'un des tests en matière d'environnement et d'agriculture sera probablement la finalisation des programmes d'action applicables aux zones vulnérables aux nitrates. En janvier 2013, l'Etat a révisé le périmètre des zones vulnérables, suscitant de vifs reproches chez les agriculteurs. Il s'agit maintenant de durcir les programmes qui s'y appliquent pour répondre à la dernière condamnation en date de l'Union européenne.

Un test qui sera d'autant plus intéressant que la mobilisation contre les zones vulnérables aux nitrates a été forte dans le bassin Adour-Garonne. En réponse, la préfecture de la région Midi-Pyrénées, qui coordonne le bassin, avait indiqué avoir retenu "un projet équilibré" qui augmente de 2% la surface agricole utile incluse en zone vulnérable tout en réduisant de 3% le nombre d'exploitations concernées. Un tour de force réussi en réorientant les zones vulnérables vers les secteurs céréaliers.

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