Les événements tragiques de cette semaine en Asie de l'Est montrent une fois de plus que les populations qui vivent sur des pentes instables sont particulièrement exposées au risque de glissements de terrain en cas de pluies torrentielles et d'inondations, a déclaré hier Margaretha Wahlström, chef de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (ISDR) des Nations Unies.
Si les glissements de terrain sont difficiles à prévoir, on peut en revanche alerter les populations qui vivent dans des zones à risque s'il existe des systèmes de suivi et d'alerte afin de mesurer les précipitations et l'état des sols, a-t-elle affirmé.
Un mois après le tsunami du 26 décembre 2004 qui a fait quelque 250.000 morts en Asie du Sud, un plan d'action sur 10 ans a été signé en janvier 2005 par 168 pays à Hyogo (Japon), lors de la conférence de l'ONU pour la prévention des catastrophes naturelles, afin d'encourager les autorités locales à identifier les risques de glissements de terrain et les vulnérabilités, à élaborer des cartes des zones dangereuses et installer des systèmes d'alerte efficaces.
L'ISDR rappelle la mise en place à Hong-Kong dans les années 1970 d'un ''système de sécurité des pentes'' qui aurait permis de réduire de moitié le nombre de victimes par rapport à celui de 1977, avec pour objectif d'atteindre une réduction de 75% en 2010. Le Costa Rica a également mis en place un système de formation de quelque 200 personnes à Orosi de Cartago, à la suite d'un glissement de terrain en août 2002.
Article publié le 13 août 2009