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Hydroélectricité : le gouvernement pourrait lancer l'ouverture des concessions dès 2018

Energie  |    |  S. Fabrégat
Hydroélectricité : le gouvernement pourrait lancer l'ouverture des concessions dès 2018

Lors d'une réunion intersyndicale à Matignon, le 7 février, le gouvernement a indiqué avoir relancé le dossier de l'ouverture des concessions des centrales hydroélectriques, dévoile la FNME-CGT dans un communiqué. La France avancerait des propositions, pour répondre au contentieux lancé par la Commission européenne fin 2015. L'ouverture des concessions pourrait être lancée dès 2018, selon un calendrier que s'est procuré Actu-Environnement.

Deux lots de concessions pourraient être mis en concurrence en 2018 : Haute Dordogne, Beaufortain et Lac Mort (434 MW), ainsi que Baigts, Monceaux-la-Virole et Motte (32,6 MW). Le barrage de Bissorte - SuperBissorte (883 MW) devrait être également mis en concurrence cette année. D'autres lots pourraient suivre en 2019 (206,6 MW et 92,1 MW), 2020 (70,2 MW et 743,2 MW) et 2021 (1.832 MW). Au total, 4,3 GW seraient ainsi ouverts à la concurrence d'ici 2021.

Pour éviter une position dominante d'EDF, le gouvernement envisagerait de plafonner l'accès aux lots par candidat. Par exemple, pour le premier lot de 434 MW, le plafond serait fixé à 286 MW. Ainsi, au minimum, ce lot serait partagé entre deux candidats : Haute Dordogne (286 MW) d'un côté, et Beaufort (128 MW) et Lac Mort (20 MW) de l'autre.

"Ces propositions accélèrent la privatisation des barrages, dans un modèle incohérent et limitant fortement les possibilités des opérateurs en place de pouvoir continuer d'exploiter leurs ouvrages hydrauliques", s'alarme le syndicat. "Comment peut-on décider de démultiplier le nombre de propriétaires des concessions hydrauliques, désorganisant ainsi le système hydro-électrique et ouvrant la boîte de Pandore aux entreprises énergétiques étrangères n'ayant que faire des besoins énergétiques de la Nation française ?". Les syndicats réclament qu'un pôle public de l'énergie soit créé pour reprendre en gestion les concessions et dénoncent la politique énergétique actuelle, qui va mener à une hausse des tarifs de l'énergie, alors que la précarité énergétique progresse en France.

Réactions3 réactions à cet article

Il ne s'agit pas de "privatisation des barrages", comme le prétendaient déjà deux affiches mensongères déployées illégalement depuis plusieurs années sur un pont à Argentat (Corrèze). Les barrages sont, et resteront propriété de L’État. Et au vu du peu de conscience environnementale d'EDF, il est très possible que d'autres acteurs soient facilement "mieux disant" sur ce plan que notre opérateur historique, qui n'a cessé de combiner et cumuler les désavantages des systèmes ultra-libéraux comme des situations monopolistiques des systèmes totalitaires.
On aimerait que ces barrages restent dans le giron de sociétés françaises, mais le problème avec EDF, dans le domaine de l'hydraulique comme dans d'autres, ce n'est pas qu'ils nous aient menti, mais que désormais on ne peut plus les croire.

petite bête | 09 février 2018 à 14h55 Signaler un contenu inapproprié

Que EdF soit un peu aiguillonnée c'est une bonne idée.
Que le grand Conquistador des années 50 qui, en échange d'un peu de verroterie pour les autochtones, faisait main basse sur leurs ressources énergétiques, doive changer de comportement pour devenir grand seigneur partageur, ce serait une bonne idée.
Que le fait de s'exonérer de toute obligation (redevances, etc) en faisant signer par le maire du petit village concerné une convention léonine ne soit plus considéré comme "une bonne opération", comme ils disent, ce serait une bonne idée.
Par contre, abandonner notre patrimoine industriel hydroélectrique à n'importe quel groupe pour qui seul le lucre compte, ce serait une très mauvaise idée!
Que l'entretien et la maintenance d'installations aussi importantes et cruciales pour la sécurité soient confiées au marché serait une immense stupidité.
Illustrations : depuis 1965 la commune de Peisey, second contributeur (et avant l'Isère) de l'aménagement de Tignes-Malgovert ne reçoit pas les redevances imposées par la loi (à part un peu de cash, à la signature).
Vue de Lyon ou d'Albertville, l'intégrité des barrages de Tignes ou de Voglans sur l'Ain (celui-ci sous haute surveillance) est une responsabilité nationale, à ne surtout pas confier à n'importe quel groupe privé +/- planqué dans des paradis fiscaux.

Butimage | 12 février 2018 à 15h06 Signaler un contenu inapproprié

Cela se discute, c'est une question de cahier des charges. Mais il n'est pas normal que EDF ne soit pas considéré pour ce qu'il est : un groupe privé avec privilèges publics.

petite bête | 12 février 2018 à 18h28 Signaler un contenu inapproprié

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