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Actu-Environnement

Economie bas carbone en 2050 : soutien mesuré du Parlement en plénière

Energie  |    |  R. Boughriet

Le Parlement européen a adopté jeudi 15 mars en plénière une résolution non législative concernant la feuille de route "vers une économie compétitive à faible intensité de carbone à l'horizon 2050", présentée en mars 2011 par la Commission européenne. Le plan européen vise à réduire les émissions CO2 de 80 % d'ici 2050 par rapport à 1990. La résolution a été adoptée par 398 voix pour, 132 contre et 104 abstentions.

A l'instar de la feuille de route de la Commission, le rapport "Vers une économie à bas carbone" du député britannique Chris Davies (ADLE) appelle l'Union européenne à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030, 60% en 2040 et 80% en 2050, malgré l'opposition de la Pologne affichée le 9 mars, lors du Conseil des ministres de l'environnement.

Les parlementaires ont également appelé à améliorer le système européen d'échange de quotas d'émission et "dans la mesure du possible de geler les permis de polluer". Des mesures législatives afin d'inclure les émissions du transport aérien dans le système d'échange de quotas d'émission - auxquelles s'opposent certains pays hors UE – "devraient être pleinement mises en œuvre", ajoutent-ils. La feuille de route prévoit également de porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation de l'UE en 2020 et de réaliser 20% d'économies, notamment grâce à l'efficacité énergétique. La résolution souligne qu'il est nécessaire de "dé-carboniser" la production d'électricité, et de proposer des objectifs contraignants pour les énergies renouvelables d'ici 2030.

Le Parlement soutient également l'objectif de réduction des émissions du secteur des transports de 60 % d'ici 2050 et "des mesures législatives afin de réduire les émissions du transport maritime au sein de l'Union si aucun accord international en la matière ne voit le jour. En matière de réduction des GES du secteur agricole, les députés soutiennent, en outre, des mesures et des objectifs de comptabilisation des émissions liées à la production de biocarburants durables et la sylviculture.

Le nucléaire inclus dans le texte

Alors que des députés ont appelé à accroître l'objectif de 20 % de réduction des émissions de l'UE pour 2020, la résolution estime toutefois que l'objectif à court terme actuel ne constitue "pas une option rentable pour des réductions plus importantes qui doivent être réalisées au vu du changement climatique".

Les débats ont confirmé un clivage entre les groupes politiques. Les députés Verts, qui se sont abstenus de voter la résolution, ont déploré ''le manque d'ambition climatique affiché'' par la ''droite conservatrice européenne'', a déclaré Yannick Jadot, eurodéputé Europe Ecologie -Les Verts dans un communiqué.  ''A force d'amendements et de votes régressifs", les conservateurs européens ''ont non seulement empêché le Parlement européen de revoir à la hausse les objectifs climatiques de l'Union européenne à l'horizon 2020, et de résoudre les dysfonctionnements du marché carbone, mais ils se sont également battus pour inclure du nucléaire dans le texte, contre toute logique sociale, économique et climatique", a dénoncé M. Jadot.

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