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Actu-Environnement

Pesticide Protéus : les apiculteurs attaquent le gouvernement devant le Conseil d'Etat

Agroécologie  |    |  P. Collet

L'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) a annoncé, vendredi 15 octobre, avoir saisi le Conseil d'Etat d'une demande en annulation de la décision prise par le ministre de l'agriculture, Bruno Lemaire, de refuser l'abrogation de l'autorisation de mise sur le marché de l'insecticide Protéus, accordée le 15 août 2009, à la société Bayer Cropscience France.

L'Unaf considère que l'autorisation a été accordée au pesticide grâce à une ''supercherie'' basée sur des études non adaptées. Les apiculteurs reprochent au gouvernement d'avoir autorisé la commercialisation du pesticide suite à un avis favorable de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) basé sur ''quatre études produites par le fabricant et conduites curieusement sur des cultures sans aucun intérêt pour l’abeille.'' Or, le Protéus est autorisé pour un usage sur les cultures de colza qui ''sont d’un intérêt essentiel pour l’abeille et pour l’apiculture'', en particulier le colza d'hiver qui fleurit au printemps, période de forte activité apicole.

Selon l'Unaf, ''trois études sur quatre ont été réalisées sur des cultures de blé évidemment sans intérêt pour l’abeille, tandis que la quatrième étude qui est l’unique étude sur le colza, a été effectuée sur le un colza fleurissant à l’automne, c'est-à-dire à une période d’activité apicole insignifiante."

Réactions11 réactions à cet article

Afssa, toujours l'Afssa !

Mathias | 18 octobre 2010 à 23h14 Signaler un contenu inapproprié

Et oui, l'Afssa ! Les apiculteurs incompétents de l'Unaf feraient mieux d'apprendre à exercer correctement leur métier plutôt que de prétendre donner des leçons aux scientifiques de l'industrie des phyto et de l'Afssa.

MON810 | 19 octobre 2010 à 10h53 Signaler un contenu inapproprié

L'histoire des dernières décennies nous montre bien que l'on peut faire confiance aux services de l'état, surtout quand il s'agit de traitements pour l'agriculture. ahah
Continuons comme ça !!! Vive monsonto, vive basf, vive bayer ; acteurs bien connus d'une agriculture respectueuse des agriculteurs, de l'environnement et des consommateurs

grmx | 19 octobre 2010 à 15h25 Signaler un contenu inapproprié

Monsanto, BASF, Bayer, sont bien plus respectueux de l'environnement, des agriculteurs et des consommateurs que les gourous du bio. En plus, ils ont le sens des responsabilités.

Penicillium roqueforti | 19 octobre 2010 à 16h49 Signaler un contenu inapproprié

Chacun est libre de croire ce qu'il souhaite.
On peut constater, comme même, que dans un passé proche les produits chimiques ont pu être utilisés abusivement.
Et cela continue... mais la dynamique semble avoir changée.
Regardez les viticulteurs, ils ne se sont pas tous mis au bio, mais ils limitent maintenant l'usage de certains produits, essaient d'avoir un sol plus vivant... Est-ce une mauvaise chose ?
Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas bayer et compagnie qui incitent ce genre de pratiques

grmx | 20 octobre 2010 à 09h31 Signaler un contenu inapproprié

Aux États-Unis, la recherche apicole a franchi récemment un grand pas en découvrant les présumés coupables du syndrome d'effondrement des colonies ou CCD (colony collapse disorder). Un virus et un champignon microscopique unicellulaire, Nosema Ceranae, seraient la cause de la disparition des abeilles américaines. Jerry Bromenshenk, l’un des auteurs de l’étude, chercheur de l’Université du Montana possède aujourd’hui suffisamment d’éléments pour avancer son hypothèse : celle d’une interaction entre Nosema ceranae et trois virus possibles (le Varroa-destructor-1, le Kakugo virus et l’Iridoviridae ou IIV).

Nosema ceranae est connu en Europe depuis presque dix ans. Higes en Espagne a été le premier à l’identifier. À l’époque ou l’UNAF préférait faire peser sans preuve le crime sur le Regent et le Gaucho, Jean-Paul Faucon, de l’Afssa Sophia Antipolis, avait conclu de ses travaux de recherche que ce parasite était probablement une des causes majeures des dépeuplements de ruches observés.

Ses publications avaient à l’époque scandalisé les milieux bien pensants de l’apiculture militante écolo.

Une autre raison au dépeuplement des ruchers est probable : la prime au repeuplement, qui pousse les apiculteurs à surexploiter leurs ruches ne leur laissant ainsi pas suffisamment de provisions pour l’hiver. Ces mauvaises pratiques, ajoutées à l’incompétence notoire de nombres d’apiculteurs dans l’utilisation des produits sanitaires apicoles, sont pour beaucoup dans les mortalités observées. Mais ce discours est politiquement incorrect.

Mettre en cause les méchants Bayer et BASF évite d’avoir à remettre en causes les pratiques de ses adhérents et cotisants ! Et c’est plus facilement entendu de l’opinion.

MON810 | 20 octobre 2010 à 18h24 Signaler un contenu inapproprié

Laisser à penser que des groupes industriels tel que Monsanto, Bayer, BASF et consors auraient le sens des responsabilités est scandaleux, outrancier et mensonger.
Quid de produits retirés de la vente en Europe et "distribués" en Afrique à des populations incapables de comprendre les modes d'emploi et le danger potentiel des dits produits.

Combien de morts dus à de telles pratiques ?
Mais vous me direz, çà ou mourrir de faim...

Et oui ! Mais, il fait si bon vivre à l'abri de ses certitudes.

maquila | 21 octobre 2010 à 07h25 Signaler un contenu inapproprié

Au fait, pour me pas être soupçonné de partialité, je précise que je ne suis ni apiculteur, ni arboriculteur mais au fait de certains problèmes. Ce qui ne me conduit à m'intéresser à certains domaines ou " homo scienti-fricus " intervient. Donc, le devenir des insectes pollinisateurs et par voie de conséquence celui des abeilles, me fait question.
En revanche, si je peux me permettre un conseil Messieurs, oubliez vos discours lénifiants. Car enfin un peu d'honnêteté, vous le savez bien, vous n'avez aucune certitude sur l'innocuité et les incidences de vos traitements.
Alors, si l'on regarde l'évolution de nombre de maladies depuis un siècle, maladies directement liées à nos soi disant avancées technologiques et aux belles certitudes d'antan.
Si l'on regarde, la situation d'incapacité de notre médecine devant certaines maladies, incapacité due à l'utilisation abusive et massive des antibiotiques.
Si l'on accepte de s'interroger sur des dossiers tel que celui de l'amiante, du plomb ou encore celui des dérivés de pétrole contenus dans certaines peintures.
Il convient de vous demander un peu plus de modestie et de circonspection.

Bien-sûr Messieurs, aujourd'hui, il y a bien de quoi avoir le "bourdon".

maquila | 21 octobre 2010 à 08h02 Signaler un contenu inapproprié

il y a plusieurs causes à la mortalité des abeilles, dont certaines ne sont pas dues aux pesticides. Mais IL Y A LES PESTICIDES !
Franchement, ne pensez-vous qu'une étude scientifique d'impact sur la population des abeilles doit être faite sur des cultures que les abeilles butinent ?
C'est le simple bon sens.
Celui qui ne prend pas en compte les abeilles dans une étude d'impact d'un produit sur les abeilles n'est pas un scientifique neutre.
il n'est pas crédible et celui qui autorise le produit ensuite ne l'est pas non plus.
A bon entendeur.

aurelie | 21 octobre 2010 à 09h48 Signaler un contenu inapproprié

Après plusieurs années de tergiversation, d'interdiction de divers pesticides (Régent, Gaucho...), les abeilles continuent de mourir. Mais les "apiculteurs" de l'UNAF ont trouvé une nouvelle cible : Le Proteus.
Mais alors comment ce fait-il qu'il soit responsable des disparition d'abeilles depuis plus de 20 ans, alors qu'il existe depuis seulement 2 ans???

Comme le dit Mr MON810, les américains ont réalisé de véritables études, dont une globale sur plus de dix ans qui a permis d'éliminer les ondes radio, le soleil, l'électricité, les pesticides des responsables potentiels. Ils ne restaient qu' à se concentrer sur les coupables probables. La dernière étude met bien en avant ce que nombre de bons apiculteurs et chercheurs redoutaient : les coupables agissent en synergie et sont des êtres vivants... Il se sont répandus dans le monde à la suite de la généralisation des échanges de reines (ventes de reines de variétés exotiques plus productives).

@ GRMX:
Le tonnage de pesticide en France est passé de 200 000 tonnes dans les années 70 à 78600 en 2008. Ce qui est une énorme avancée.
Mais 32% sont des utilisation de cuivre et soufre, qui sont presque exclusivement utilisé en AB et en viticulture Bio. Vous verrez que les tonnage en cuivre et soufre sont repartis à la hausse depuis la mode du bio en France (2004-2005).
http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/index.php?pageid=380

Daniel | 21 octobre 2010 à 10h39 Signaler un contenu inapproprié

Les apiculteurs incompétents, les gourous du bio...on croit rêver quand on lit cela.
Les apiculteurs et autres agriculteurs ont fait, eux aussi, des études, messieurs les scientifiques de l'industrie phyto !
Ils ont les formations équivalentes aux vôtres et savent ce qu'ils font.
Les plus insupportables ici, sont ceux qui pensent détenir la vérité sur une question qui leur échappe totalement.

euryale | 21 octobre 2010 à 10h59 Signaler un contenu inapproprié

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